Après plusieurs années d’apprentissage auprès de sa mère dans la commercialisation du miel et passées à côtoyer les apiculteurs, Mabré Cissé décide de s’investir dans l’apiculture, un secteur important de l’économie agricole ivoirienne. Avec sa marque Labeille, elle compte bien révolutionner les choses.
L’apiculture est un secteur important de l’économie agricole, tant pour le rôle joué par les abeilles dans la production du miel et la conservation de l’environnement que pour la diversification des revenus des producteurs. S’il est depuis longtemps un secteur d’activité fortement exercé par les hommes, aujourd’hui, la gent féminine essaie de s’y frayer un chemin. À l’image de Mme Mabré Cissé, qui a décidé de s’y investir corps et âme et est devenue aujourd’hui l’une des grandes actrices du secteur apicole de Côte d’Ivoire.
Amour mielleux Fille d’une grande commerçante de miel et très active dans l’univers de l’apiculture depuis longtemps, Mabré Cissé était donc prédestinée à embrasser cette activité. Avec un diplôme de technicienne supérieure en gestion agricole et une licence 3 en gestion de projets, elle décide de la mise sur pied d’une entreprise qui proposera du miel de qualité, produit par son réseau d’apiculteurs, à prix réduit. Mais n’ayant pas les moyens suffisants pour la réalisation de son projet, elle décide d’intégrer l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) en tant que salariée. Pendant les trois années passées dans cette structure, elle a pu acquérir l’essentiel de l’équipement nécessaire à sa future entreprise. Soutenue par son père, qui l’aide à surmonter les obstacles, notre entrepreneure parvient finalement en 2018 à fonder Amine Indus, spécialisée dans la production, le conditionnement et la commercialisation du miel. Dans la foulée, elle crée la marque Labeille, qui propose du miel 100% naturel en sticks, qu’on retrouve en 10g et 20g dans les boutiques et supermarchés d’Abidjan. En outre, son entreprise, Amine Indus, possède ses propres ruches et ambitionne de faire de sa marque le miel de référence en Afrique. Pour le moment, la jeune société n’emploie que six personnes mais souhaite s’agrandir pour offrir du boulot à d’autres jeunes.
Anthony NIAMKE