Devancée par le Maroc, devenu membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), la Tunisie intensifie son lobbying auprès des pays membres afin de passer du statut d’observateur à celui de membre. En attendant que cette démarche, entreprise depuis quelques mois, aboutisse en décembre lors de la prochaine rencontre de la CEDEAO à Lomé (Togo), à laquelle est convié le Président tunisien Béji Caïd Essebsi, les diplomates tunisiens, selon nos sources, devraient être très actifs lors du sommet Union Africaine / Union Européenne des 28 et 29 novembre à Abidjan. Déjà présents sur les bords de la lagune Ebrié, ils multiplient les échanges avec leurs homologues des autres pays afin d’introduire les hommes d’affaires tunisiens auprès de ces derniers en vue rattraper leur retard en investissements dans la sous-région ouest africaine. Avant cet important rendez-vous, le Président de la Commission de la CEDEAO a procédé le 20 novembre à Tunis à la signature d’un mémorandum d’entente pour la promotion de la coopération économique entre la Tunisie et l’institution. Dans cette coopération, la création d’une zone de libre-échange, pour booster les filières agricoles, commerciales et le développement, est envisagée, dans l’objectif d’atteindre un taux de 10% dans les échanges commerciaux. Dans cette course à la conquête des marchés africains, la Tunisie devra faire face à la rude concurrence du Maroc, sur un marché qui reste encore en deçà des attentes en matière d’échanges.
Ouakaltio OUATTARA