L’État de Côte d’Ivoire, à travers le Trésor public, va procéder à partir du dimanche 28 juin au paiement de la marge semestrielle et au remboursement partiel de son emprunt islamique, dénommé « Sukuk État de Côte d’Ivoire 5,75% 2015 - 2020 », pour un montant global net d’impôts de 23,815 millions d’euros, soit 15,876 milliards de francs CFA. Durant la période du 20 novembre au 21 décembre 2015, la Côte d’Ivoire avait levé sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), par appel public à l’épargne, un montant de 150 milliards de francs CFA, soit 225 millions d’euros, adossés à des actifs compatibles avec les principes de la finance islamique. Selon le gouvernement ivoirien, ce montant était destiné au financement de projets de développement économique et social. Cette opération avait été menée en collaboration avec la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID), en sa qualité d’arrangeur principal. Elle a été un franc succès, avec 15 millions de titres souscrits aussi bien par des institutionnels et des sociétés que par des personnes physiques. Le prix d’une obligation islamique était de 10 000 francs CFA, avec une date de jouissance des titres fixée au 28 décembre 2015. La marge de profit annuel, qui remplace l’intérêt classique, prohibé par la charia, était fixée à 5,75% et payable semestriellement. L’émetteur, la Côte d’Ivoire, a jusqu’ici respecté l’ensemble de ses engagements vis-à-vis des investisseurs.
Anthony NIAMKE