Conflit maritime : la Côte d’Ivoire et le Ghana suspendu au verdict

Le Ghana et la Côte d’Ivoire espèrent chacun s’en tirer à bon compte

Selon des informations proches du dossier, les audiences sur le conflit maritime qui oppose la Côte d’Ivoire au Ghana ont pris fin le vendredi 8 septembre. Le verdict est ainsi attendu pour le 23 septembre.

Devant le Tribunal international du droit de la mer (TIDM), à Hambourg (Allemagne) les avocats des parties ghanéennes et ivoiriennes ont joué leur va-tout. Dans ce conflit où chaque partie veut obtenir de la Cour le droit d’exploiter un gisement offshore qui traverse leur frontière maritime, les requérants ont préféré émettre quelques solutions.

Négociations amicales Selon notre source, le Ghana a plaidé pour le maintien de la ligne d‘équidistance que suit leur frontière maritime. Pour la Côte d’Ivoire au contraire, en lieu et place de la ligne d‘équidistance, il serait préférable de tracer une bissectrice allant de l’angle formé par la frontière terrestre commune de la côte jusqu’en haute mer en deux parts égales. A en croire la partie ivoirienne, cela aura pour avantage de ne pas violer les intérêts des autres pays voisins comme le Togo et le Bénin. Elle a par ailleurs fait valoir que les « activités unilatérales du Ghana dans les zones maritimes ivoiriennes sont une violation de ses droits souverains exclusifs. » La Chambre spéciale du Tribunal International du droit de la mer constituée pour résoudre le différend relatif à la délimitation de la frontière maritime entre le Ghana et la Côte d’Ivoire dans l’océan Atlantique, « rendra son arrêt le samedi 23 septembre 2017, à 11 heures » a indiqué le 12 septembre, une note signée par son président, le juge Boualem Bouguetaia, qui, en attendant le verdict, a félicité la courtoisie des débats durant la période des audiences dans un contexte où la Côte d’Ivoire et le Ghana s‘étaient engagés à régler ce conflit dans « la fraternité et l’amitié » qui les a toujours liées.  L’enjeu est considérable pour les deux pays qui cherchent à accroître leur production d’or noir. Selon les experts, le territoire litigieux pourrait renfermer environ deux milliards de barils de pétrole, ainsi qu’une quantité importante de gaz sur près de 4 000 kilomètres maritimes. Depuis plus d’une décennie le Ghana et la Côte d’Ivoire se battent pour exploiter les ressources pétrolières des gisements offshores qui traversent leur frontière. Considérés comme le plus importants découverts en Afrique de l’Ouest ces dix dernières années, ces riches gisements permettront aux deux pays d’accroître considérablement leurs revenus pétroliers.

Ouakaltio OUATTARA

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