Après avoir connu sa plus faible croissance économique en plus de 20 ans, l'Afrique subsaharienne a connu une lente reprise en 2017.
Selon l’édition 2018 de l’étude Attractiveness Program Africa, publiée le 29 octobre par le cabinet d'audit Ernst & Young, après avoir connu sa plus faible croissance économique en plus de 20 ans, l'Afrique subsaharienne (ASS) a enregistré une lente reprise en 2017. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une légère augmentation de la croissance du PIB de la région de 2,8% en 2017 à 3,4% cette année. Parallèlement à l'amélioration de la performance économique, les projets d’Investissement étranger directs (IED) ont rebondi par rapport à leur plus bas niveau en une décennie. L’an dernier, l’Afrique a enregistré une croissance de 6,2% de ses projets d’investissements entrants par rapport à 2016.
Paysage plus concurrentiel Le rapport fait état de ce que les IDE en Afrique sont mieux répartis que jamais. Pour la première fois, quatre des cinq régions (Afrique de l'Est, de l'Ouest, du Nord et du Sud) détiennent une part presque égale des projets du continent. « Nous constatons également des investissements entre pays pour la première fois. L'Afrique du Sud, autrefois leader incontesté des investissements étrangers directs, partage désormais la première place avec le Maroc, avec 96 projets financés » note le rapport. L’Éthiopie gagne sept places pour devenir le cinquième pays bénéficiaire d’IED, son plus haut rang à ce jour. La dynamique changeante illustre une tendance plus large. En dehors de l'Afrique du Sud, alors que la croissance sur le reste du continent s'accélère, elle absorbe une plus grande part des investissements entrants. Trois pays de l’Afrique de l’ouest, le Nigeria (4ème, 64 projets), le Ghana (7ème, 43 projets) et la Côte d’Ivoire (10ème, 23 projets) sont dans le top 15 des pays ayant attiré le plus de projets.
Des investisseurs traditionnels Les investisseurs mûrs du marché continuent de renforcer leurs liens profonds avec l’Afrique. En 2017, les États-Unis sont restés le principal investisseur sur le continent, avec une croissance notable de 43% des projets. L’Europe occidentale, autre investisseur bien établi, a également tiré parti de ses investissements, déjà importants en Afrique, en hausse de 17%. Cependant, les investissements des marchés émergents ont diminué, les investissements intra-régionaux et ceux de l'Asie-Pacifique ayant respectivement chuté de 12% et de 13%. Cela est dû en partie au ralentissement de la croissance des marchés émergents et à la faiblesse des prix des produits de base.
Ouakaltio OUATTARA