Yellior : La farine qui fait voir le manioc autrement

Troisième produit le plus consommé en Côte d’Ivoire, après le riz et l’igname, le manioc occupe une grande place dans les habitudes culinaires locales. Consommé sous forme d’attiéké, de placali, de gari, etc. ce tubercule offre plusieurs dérivés, qui ont donné des idées à certains jeunes entrepreneurs ivoiriens. C’est le cas de Larissa Touré avec Yellior, une start-up spécialisée dans la transformation des tubercules de manioc en farine à haute valeur ajoutée.

Titulaire d’un Master 2 en Biotechnologie agro-alimentaire, Larissa Touré est fondatrice de la jeune start-up Yellior, spécialisée dans la transformation du manioc en farine pâtissière. Tout est parti d’un constat clair. « En 2016, en 3ème année de formation en Agriculture et foresterie à l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, nous avons effectué une sortie de classe auprès de certaines productrices de produits vivriers. Au cours de cette visite, j’ai compris qu’elles maîtrisaient les techniques de production mais étaient confrontées à un véritable problème, la conservation », raconte Larissa Touré. Les méthodes de traitement actuelles étant artisanales, cela donne de très faibles rendements et peu de garanties sur la qualité du produit fini, suite à un conditionnement insatisfaisant. Yellior vient donc révolutionner le marché local avec des farines à haute valeur ajoutée à base de tubercules de manioc à moindre coût.

Consommer local Yellior propose toute une gamme de farines de manioc : farine de pâte fermentée de manioc pour la préparation du placali traditionnel, en conditionnements de 500g, 15 kg et 35 kg ; farine de cossettes de manioc, localement connue comme konkodé, dans les mêmes conditionnements et une farine pâtissière et boulangère de manioc, très digeste, pleine d’énergie, sans gluten, blanche, inodore et avec la même granulométrie que celle du blé. Elle est 100% manioc et idéale pour la confection de pains composés, de biscuits et de crêpes.

Si ces produits sont disponibles à Abidjan et l’intérieur du pays, Larissa Touré souhaite avoir un local proche d’Abidjan, car elle paie des prestations à l’usine de l’école de l’INP-HB de Yamoussoukro pour la production des farines. Plus un tricycle et des équipements pour assurer son autonomie. « Je veux produire 300 kg par mois et satisfaire la demande et augmenter mon chiffre d’affaires, en espérant réduire d’ici 2030 de moitié les pertes post récolte et contribuer efficacement à la sécurité alimentaire du continent africain ».

Anthony NIAMKE

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