La transformation locale des fruits a toujours été une piste non-explorée par les entrepreneurs ivoiriens. Mais aujourd’hui, l’on peut dire avec certitude que cette branche de l’agro-transformation est désormais ouverte, puisque deux sœurs ivoiriennes, Carine et Esther Djé ont choisi de s’y investir corps et âme pour offrir ce qu’il y a de meilleur à la Côte d’Ivoire.
« Freeandiz » est une confiserie artisanale mise sur pied en 2016 sur l’initiative de deux sœurs ivoiriennes, Carine et Esther Djé, toutes deux passionnées de transformation de fruits locaux. Cette entreprise se propose de mettre à la disposition des populations ivoiriennes, une gamme de pâtes de fruits, fruits séchés, sirops naturels et bien d’autres produits que peuvent offrir toutes les variétés de fruits que comptent la Côte d’Ivoire. Des produits de grandes qualités gustatives, naturels et artisanaux, c’est sur ce terrain qu’elles ont décidé de jouer et une de leur particularité est que tous leurs produits sont garantis sans colorant, sans additifs et sans conservation. « L’idée d’entreprendre nous ai venu par le constat qu’en Côte d’Ivoire, nos fruits ne sont pas assez transformés et ceux qui le font c’est soit en jus ou en confiture. Ainsi, avec ma sœur Esther, nous avons voulu montrer à la population une autre façon de consommer les fruits en mettant sur le marché, des pâtes de fruits naturels. », confie Carine Djé.
Amour entrepreneurial Carine Djé est titulaire d’une licence en comptabilité et gestion et sa sœur Esther est ingénieur en ressources humaines et communication. Et la problématique d’accès à l’emploi que connaît le pays, va activer en elles l’esprit d’entrepreneuriat. Ainsi avec « Freeandiz », les sœurs Djé ambitionnent de faire redécouvrir le goût des fruits avec des recettes familiales simples et naturelles, avec une philosophie bien établie, celle de l’innovation, la qualité et l’originalité. Pour ces jeunes entrepreneures, l’objectif à court terme sera de pouvoir mettre en place une grande unité de production pour accroître les productions, afin de pouvoir élargir le circuit de distribution qui se limite actuellement à cinq épiceries à Abidjan. « Nous souhaitons changer les habitudes des consommateurs ivoiriens et pouvoir s’imposer sur un marché fortement dominé par les industriels », disent-elles. Avec un chiffre d’affaires estimé à 12 millions de franc CFA en 2019, la vision de l’entreprise est de réduire d'ici cinq ans 25% de pertes post récolte de fruits par la transformation tout en ayant pour objectif à long terme de travailler sur la certification de leurs produits pour le marché international.
Anthony NIAMKE