La production de riz en Côte d’Ivoire, selon les prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), devrait connaitre pour la campagne 2017 / 2018 une augmentation de plus de 7% par rapport à 2016 / 2017. De 1,335 millions de tonnes elle devrait atteindre 1,430 millions de tonnes. Mais ces chiffres n’auront aucun impact sur la courbe croissante des importations. Estimés à 952 000 tonnes en 2015, et environ 1,137 millions en 2016, elles seront en hausse de 15% en 2017. Le riz représente 65% de la production de céréales en Côte d’Ivoire et est confronté à d’énormes difficultés, dont la faiblesse des précipitations et la non disponibilité des engrais et des semences. Premier producteur d’Afrique de l’Ouest en 2015 / 16, le pays ne compte plus qu’une superficie cultivable estimée à 1 million d’hectares. Toujours selon l’USDA, ces résultats cachent mal le fait que le manque de financements, l’offre insuffisante en semences, la capacité limitée des rizeries et la faiblesse des prix du marché ont dissuadé certains agriculteurs de cultiver du riz. Une situation qui n’annonce pas de baisse des prix du riz, dont la consommation nationale se chiffrait à environ 2 millions de tonnes en 2016, en faisant l’aliment principal de la population. La stratégie de développement durable de la filière riz 2012 – 2016, adoptée en 2011, ne donne donc pas encore les résultats escomptés. Elle prévoyait une baisse des importations qui devaient être totalement couvertes par la production nationale en 2016, au terme du Plan national Riz.
Ouakaltio OUATTARA