Lancée en avril 2019, le Recensement national des producteurs de café - cacao et de leurs vergers connaît bien des difficultés dans son exécution. Une opération qui, selon le Directeur général du Conseil du café et du cacao (CCC), Yves Brahima Koné, vise à garantir la traçabilité de la production auprès des consommateurs. L’État de Côte d’Ivoire entend donc reprendre les choses en main en se faisant épauler par l’Association des producteurs et les organisations professionnelles agricoles dans le département d’Oumé, dans la sous-préfecture de Guépahouo (dans la ceinture cacaoyère). « Des individus se promènent pour distraire les producteurs en leur disant qu’il n’est pas utile de se faire recenser. Nous allons donc multiplier la sensibilisation. Durant deux semaines nous allons parcourir le département afin que les producteurs adhèrent massivement à cette opération, qui leur apportera beaucoup », confie Sedoua Guile, membre de l’association des producteurs. Selon lui, cette opération de recensement va permettre d’immatriculer les vergers et d'inscrire les producteurs dans la base de données du ministère. « Ainsi, ceux-ci pourront mieux vendre leurs produits et bénéficier également, s’ils le veulent, de prêts bancaires, et cela quelle que soit la parcelle mise en valeur », soutient-il. En sus, cela va favoriser une réponse efficace aux enjeux du secteur, notamment la promotion d’une agriculture durable et la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture. L’opération de recensement est prévue pour prendre fin en septembre 2020.
Anthony NIAMKE