Puissances économiques rivales de la sous-région ouest africaine, la Côte d’Ivoire et le Ghana veulent désormais associer leurs forces. Au cours d’une visite de travail de 48 heures au Ghana, les deux Présidents ont signé un accord de partenariat stratégique.
Dans le cadre de la visite d’amitié et de travail qu'il effectue au Ghana, le Président ivoirien, Alassane Ouattara et son homologue ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo – Addo, ont signé mardi 17 octobre 2017 un Accord de partenariat stratégique (APS) entre leurs deux pays. La signature intervient un mois après la victoire du Ghana sur la question du tracé maritime et en pleine campagne cacaoyère.
Arrondir les bords L’on se souvient que les deux pays, au sujet du tracé maritime, s’étaient engagés à respecter le verdict. En dehors des déclarations officielles, ils négocient pour trouver un accord diplomatique sur l’exploitation du gisement pétrolier, d’après certaines sources. La visite de travail de 48 heures du Président Ouattara à son homologue ghanéen n’est pas fortuite. Ils ont mis en place une Commission mixte chargée de la mise en œuvre de la décision du tribunal. La visite a aussi permis de signer un accord en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération ivoiro-ghanéenne, dans les domaines « de l’économie du cacao, de l’anacarde et autres produits stratégiques, de la coopération maritime, des mines, de l’énergie et de l’environnement, du transport et des politiques économiques », d’après le communiqué de cette rencontre. Un accord salué par le Président ghanéen, Akufo -Addo, pour lequel « le sens politique » d’Alassane Ouattara a permis d’aplanir les tensions qui auraient pu naître suite au verdict du Tribunal de la mer. « Les Ghanéens continuent d’être très favorables à toutes les initiatives visant à améliorer les liens avec votre pays », a-t-il affirmé, dans le contexte de « la nouvelle direction prise par la coopération ivoiro - ghanéenne, faite d’amitié forte et de collaboration étroite ». Au menu également, la question du prêt de 1,2 milliard de dollars (plus de 600 milliards de francs CFA) sollicité auprès de la BAD dans le but de mettre en place des infrastructures de stockage des fèves, en attendant la solution plus durable de la transformation. Les deux pays produisent plus des trois quarts de la production mondiale de fèves et espèrent contrôler les coûts mondiaux de l’or brun.
Ouakaltio Ouattara