Le 13 novembre dernier, le gouvernement annonçait l’annulation de la cession de ses parts, et par la même occasion une reprise en main et le contrôle, de la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), « en accord avec la société Westbridge Mortgage Reit ». Mais, selon James Clayton, le Président du Conseil d’administration (PCA) de la BHCI, le gouvernement ivoirien aurait versé dans la précipitation. Mieux, ce dernier dénonce « une prise d’otage », en évoquant « l’immixtion » de l’État dans la gestion de la banque, mais continue de siéger au Conseil d’administration. Notant qu’à date il n’y a pas encore d’accord entre Westbridge et l’État de Côte d’Ivoire à propos du rachat ou de l’annulation de contrat de cession, le PCA se veut rassurant. À son avis, le manque de liquidités qui pénalise les clients de la banque n’est pas une situation insurmontable. Début février, ceux-ci avaient pris d’assaut les agences de la banque et certains indiquaient que les caisses ne leur donnaient que 10% de leurs avoirs. En vue de rassurer les clients, le gouvernement avait donc décidé d’annuler la cession de ses parts. Mais les choses s’annoncent plus compliquées que cela dans cette crise naissante entre actionnaires. Une situation qui a poussé certains titulaires de comptes à aller voir ailleurs, pour plus de garanties et de sécurité. De sources proches des deux parties, des rencontres devraient avoir lieu avant la fin novembre afin de trouver une solution de sortie de crise.
Yvann Afdal