3è producteur de coton d’Afrique subsaharienne derrière le Mali et le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire table sur une production de 350 000 tonnes pour la campagne 2017/2018, avec la récolte prévue de novembre à février. Le secrétaire exécutif des égreneurs ivoiriens, Christophe N’Dry, estime que ce chiffre marque une légère hausse de 10 000 tonnes par rapport à la production 2016/2017, qui était
de 340 000 tonnes (+2,85%). Toutefois, cette production est loin d’égaler celle de 2014/2015, qui avait atteint la barre de 450 000 tonnes, et elle est aussi éloignée de l’objectif de la saison qui était de 500 000 tonnes. Ces chiffres restent cependant en deçà de la volonté du pays d’atteindre 600 000 tonnes en 2020. La mise en place depuis 2013 d’une politique de valorisation du prix garanti aux producteurs ne donne pas encore satisfaction, même si en 2016/2017, le prix du kilogramme fixé à 265 francs CFA était le plus élevé de la sous-région. Pour cette campagne, selon des indiscrétions, la Côte d’Ivoire devrait maintenir ce prix afin de poursuivre sa politique d’encouragement des paysans. En prélude à la campagne, le Conseil cotonanacarde a lancé depuis la mi-mai, une mission d’information et de sensibilisation de l’ensemble des acteurs et des autorités administratives locales des zones de production, sur le contenu et les modalités de mise en œuvre du zonage agro-industriel. Il s’agit, entre autres, de présenter les zones d’activités des sociétés cotonnières et les dispositions prises pour préserver les intérêts des acteurs.
Ouakaltio OUATTARA