On le sait, le permis à points entrera en vigueur dans le mois de mars. Une date jugée assez courte, pour l’Union des fédérations des conducteurs de Côte d’Ivoire (UFCCI). Son président, Soumahoro Raymond, a demandé ce lundi le report de la date de mise en œuvre de cette mesure, prise par le gouvernement pour lutter contre les accidents de la circulation. Membre fondateur du Conseil national des organisations professionnelles des conducteurs de Côte d’Ivoire, le transporteur exige. « Nous saluons le permis à points. Mais le moment n’est pas propice. Nous demandons à l’Etat de prolonger la mise en application. Les conditions de vie des conducteurs ne se sont pas améliorées. Ils vivent dans la précarité. C’est pour cela que nous avons exigé la signature de la convention dans ce secteur pour tirer les travailleurs de l’informel, afin qu’ils soient déclarés à la CNPS. Le président de la République a déclaré cette année, l’année de la jeunesse. 80% des conducteurs sont des jeunes », a interpellé Soumahoro Raymond. Selon le leader syndical, il faut d’abord faire de la sensibilisation, avant la mise en œuvre du permis à points. M. Soumahoro relève aussi le niveau des infrastructures qui n’est pas encore adapté à cette situation. « Il y a beaucoup de failles. Plusieurs voies manquent de signalisations. Même la vidéo verbalisation n’est pas encore prête. En plus, on manque d’air de stationnement, de gares », ajoute Soumahoro Raymond.
Raphael Tanoh