Le cacao ivoirien a toujours fière allure, du haut de ses deux millions de tonnes de production annuelle. Des résultats qui donnent matière à réfléchir à certains entrepreneurs ivoiriens pour développer leur business autour de ce fruit qui combine plusieurs vertus. C’est le cas de Barthélémy Parfait Baikeh, qui a décidé de valoriser son aspect thérapeutique.
La Côte d’Ivoire, terre de cacao, a obtenu sa notoriété grâce à son premier rang mondial de producteur, avec près de deux millions de tonnes par an. Mais, au-delà du chocolat et autres produits dérivés de la transformation de ses fèves, beaucoup ignorent le côté thérapeutique qu’offre cette précieuse culture. Un angle qu’ont voulu exploiter l’entrepreneur ivoirien Parfait Barthélémy Baikeh et sa famille, avec l’entreprise Tout au cacao, née en 2018 après quatre ans de recherches et développement. Elle transforme artisanalement le cacao pour en extraire ses principes actifs thérapeutiques.
Amour cacao « Lors d’un long séjour dans un village de producteurs de cacao, je vis des producteurs consommer régulièrement des fèves de cacao séchées pour des raisons de santé. Ma curiosité les poussa à me livrer les secrets dont regorgeaient ses fèves. Moi-même souffrant de problèmes de nerfs et de stress, je me mis à en consommer régulièrement et, depuis, je me sens très bien. », raconte l’entrepreneur. Dès lors, il choisit, avec la contribution de sa famille, de vulgariser les vertus thérapeutiques du cacao en mettant au point des produits authentiques : La fève moelleuse de cacao, Les Amazones » (chocolat), Teint cacao (savon) et Cacao energy » (boisson énergisante). Animé par la vision de sa mère, membre active de la filière cacao ivoirienne depuis plus de 15 ans, Parfait Barthélémy Baikeh a souhaité accomplir, par le biais de l’entreprise Tout au cacao, le rêve de cette dernière, la transformation locale du cacao pour son volet santé. Avec une équipe de six personnes, la société a réussi en 2019 à réaliser un chiffre d’affaires moyen de deux millions par mois, en collaboration avec une coopérative agricole de femmes de San-Pedro.
Anthony NIAMKE