Le vendredi 11 octobre 2024, le Palais prsidentiel a accueilli la premire Confrence au Sommet des Chefs dtat de lAccord de Partenariat Stratgique (APS) entre la Cte d'Ivoire et le Ghana. Lors de cet vnement, les prsidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo ont raffirm leur engagement ferme en faveur de la mise en place de la monnaie unique, lEco, en Afrique de lOuest.
L’objectif de cette rencontre était clair : accélérer l’intégration économique régionale et préparer le terrain pour l’introduction de l’Eco d’ici 2026. Les deux leaders ont exprimé leur volonté d’œuvrer avec d’autres nations de la sous-région pour garantir que les critères de convergence soient respectés. Les chefs de l'Etat a insisté sur la nécessité de synchroniser les stratégies économiques nationales pour une prospérité partagée. « La Côte d'Ivoire a déjà mis en place les efforts nécessaires et sera prête à respecter les critères de convergence dès l'année prochaine », a-t-il affirmé.
De son côté, Nana Akufo-Addo a souligné le rôle prépondérant que doivent jouer la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Nigéria dans cette démarche. Ces trois nations, locomotives économiques de la région, se trouvent en première ligne de cette ambitieuse initiative qui pourrait transformer le paysage monétaire et financier de l’Afrique de l’Ouest. Selon lui, la collaboration et l’engagement collectif seront les clés pour surmonter les obstacles économiques et rendre l’Eco une réalité.
Une coopération pour la sécurité et la stabilité régionale
Outre les enjeux économiques, la question de la sécurité régionale a également été au cœur des discussions entre les deux chefs d’État. Les menaces persistantes du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest continuent de poser de sérieux défis à la stabilité des pays de la sous-région. Dans ce contexte, Ouattara et Akufo-Addo ont convenu de renforcer la coopération militaire et le partage d’informations. Ils ont notamment annoncé la mise en œuvre d’opérations conjointes et l’adoption d’une approche globale qui s’attaque aux causes profondes de l’extrémisme.
L’objectif est de renforcer la résilience des communautés et de protéger la région contre les menaces émergentes. En effet, la stabilité politique et sécuritaire est un élément clé pour assurer le développement économique durable de ces pays. À cet effet, les deux présidents ont appelé à une coopération accrue entre les États de la région et à un soutien international pour lutter contre les groupes armés terroristes.
Agriculture et industries stratégiques : des moteurs de développement
Le secteur agricole, pilier des économies ivoirienne et ghanéenne, a également fait l'objet d'une attention particulière lors de ce sommet. Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo ont réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération dans les secteurs du cacao et de la noix de cajou. Ces produits, qui représentent plus de 60 % de la production mondiale de cacao, sont essentiels pour les économies des deux pays. Les chefs d’État ont mis en avant l’importance de la transformation locale de ces produits pour maximiser la valeur ajoutée et améliorer les moyens de subsistance des producteurs.
En parallèle, les deux dirigeants ont insisté sur la nécessité de développer des politiques agricoles communes, notamment dans les domaines de la gestion des ressources en eau, de l’irrigation et de l’élevage. Ils ont convenu de renforcer les initiatives conjointes dans la recherche agricole et le partage des meilleures pratiques, afin d’accroître l’autosuffisance alimentaire et de garantir une sécurité alimentaire durable dans la région.
Vers une intégration monétaire en 2026
Ce premier sommet de l’APS marque un tournant significatif dans la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les engagements pris par les présidents Ouattara et Akufo-Addo témoignent de leur détermination à faire de l’Eco une réalité en 2026. Si le chemin reste semé d’embûches, cette dynamique régionale, portée par deux des plus grandes économies de la sous-région, pourrait bien catalyser une transformation économique durable et offrir à l’Afrique de l’Ouest un avenir plus prospère et plus sûr.
S.S.Y