Ministre de l’économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Mr Roger Adom, a annoncé il y a quelque jour l’arrivée prochaine de la 5G en côte d’Ivoire. A l’occasion du forum de la tribune Afrique, organisé autour du thème : le rôle des institutions financières dans l’essor de l’économie numérique Africaine.
Intervenant sur les défis liés à l’essor de l’économie numérique, Mr Roger Adom a indiqué que la côte d’Ivoire s’attèle au développement du haut débit fixe ou mobile avec l’arrivée prochaine de la 5G d’internet. Il ajoutera que le déficit énergétique que connait le pays a affecté les réseaux mobiles, ce qui impact des personnes et des services.
En effet, le pays enregistre d’énormes transformations digitales d’où les services mobiles money réalisent aujourd’hui près de 20 milliards FCFA de transformations journaliers. Selon lui le secteur de l’économie numérique se présente comme un outil transversal et un véritable catalyseur de l’ensemble de l’économie qui dans cet élan, les pouvoirs publics ont formulé des stratégies nationales. « En Côte d’Ivoire, nous sommes dans la phase d’actualisation du schéma directeur qui date de 2012, pour en faire une véritable stratégie, qui assurera la transformation digitale du pays. Cela intègre les nouvelles problématiques comme la confiance numérique, l’identité numérique, la cybersécurité, ainsi que la 4eme révolution industrielle comme la 5G, le big Data, le cloud computing, l’intelligence artificielle, etc. pour les grands projets structurants, l’Etat fait appel au privé et à des bailleurs de fonds multilatéraux. Dans ce contexte, il a été engagé le projet RNHD (réseaux national haut débit) de 7000 km avec un financement de l’Etat et des banques privées locales. » a-t’il expliqué
La banque mondiale accompagne le PSNDEA, un projet stratégique important en relation avec le désenclavement des zones rurales par l’extension de la couverture des réseaux et de la connectivité. Ce projet apporte des solutions digitales pour aider les populations à la commercialisation de leurs productions agricoles. Il couvre 10 régions et est financé pour un montant de 47 milliards FCFA par la banque mondiale.
L’économie numérique Africaine pourrait peser 180 milliards de dollars d’ici 2050 pour représenter 8,5% du PIB régional, selon un rapport conjoint de la société financière internationale (SFI) et Google. Ces chiffres seraient réalisables si le continent poursuit sa dynamique de connectivité et si les entreprises, tous secteurs confondus, arrivent à développer des projets prometteurs et transformateurs de l’économie en général. L’accès au financement reste une des chefs de voûte d’un tel développement. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 a favorisé une accélération de la digitalisation dans plusieurs secteurs de l’économie.
Ange-Stéphanie DJANGONE