Tout en renouvelant sa volonté « d’interdire d’activités » les entreprises de BTP construisant de mauvaises routes, la Côte d’Ivoire devrait se lancer d’ici la mi-octobre dans un vaste programme de réhabilitations. C’est dans ce cadre que le Fond d’entretien routier (FER), piloté par Laciné Diaby depuis le 1er août, a annoncé le 11 septembre la signature d’une convention de levée de fonds d’un montant de 80 milliards de francs CFA avec un consortium dont la tête de proue est la banque BGFI capital. La première tranche de ce prêt, consenti sur une période de 5 ans au taux d’intérêt de 6,95 %, sera décaissée en deux phases. Un premier montant de 40 milliards de franc CFA, permettant au FER d’éponger ses dettes envers les prestataires, devrait être disponible le 15 septembre. Le second versement, réservé aux travaux futurs de réhabilitation de routes, devrait intervenir dans au dernier trimestre 2017. Pour faire face à cette dette, le FER, explique Laciné Diaby, dispose de ressources propres, provenant pour l’essentiel des redevances sur la vente de produits pétroliers à usage routier, des droits de péage sur le réseau (trois en usage sur l’ensemble du territoire) et des redevances liées à l’exploitation des postes de pesage. Le programme de réhabilitation devrait suivre celui de la construction de nouvelles routes, la priorité du gouvernement restant le ralliement bitumé des départements. En attendant, les premières sanctions contre les entreprises défaillantes, telles qu’annoncées au mois d’avril, sont toujours attendues.
Ouakaltio OUATTARA
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