La bataille entre produits locaux et produits importés est loin d’être terminée fin. La promotion de la production locale et la transformation agroalimentaire sont désormais des points-clés du développement que défendent de jeunes entrepreneurs ivoiriens. Fidèle Doudou croit fortement au potentiel du marché local. Pour cela, il a décidé de se lancer un pari fou, celui de concurrencer de grandes marques dans un secteur qu’elles dominent, avec sa marque Mon chips, à base de produits locaux.
Une mentalité de gagnant. Fidèle Doudou l’a et croit fermement au potentiel de l’Afrique. Son Master 2 en électrotechnique en poche, il décide d’affronter un marché totalement dominé par les produits importés, les chips, en transformant des produits locaux comme la banane, la patate douce ou la pomme de terre. Cette idée géniale va le pousser à co-fonder, Etoduma Sarl, une entreprise spécialisée dans l’agro-transformation, qui mettra sur le marché la marque Mon chips en 2018.
Promouvoir le local Petit à petit, les retours sont satisfaisants. La marque se fait un nom et se retrouve sur les rayons des supermarchés et grandes boutiques avecdiverses variétés de chips. Il s’agit de Mon chips original (banane non mûre), en format de 130g, Mon chips sweet (banane mûre), en format de 130g, Mon chips patate douce en format de 110g et Mon chips pomme de terre en format de 80g. Installée dans la commune de Yopougon, l’entreprise emploie dix personnes, trois à plein temps et sept à temps partiel et s’apprête à aller à l’assaut de l’Afrique et du reste du monde. Un prix lui a été décerné en 2019 par le jury de la 6ème édition du Jeune entrepreneur émergent organisé par le district autonome d’Abidjan. La même année, il sera parmi les finalistes de la CGECI Business Plan Competition. Aujourd’hui, Fidèle Doudou a pour ambition d’acquérir environ 20 hectares de terres cultivables pour produire lui-même les matières premières et contrôler sa chaîne d’approvisionnement. Avec une chaîne encore manuelle à 25%, il souhaite l’automatiser totalement pour augmenter sa production et atteindre 100 millions de francs CFA de chiffre d’affaires en 2021.
Anthony NIAMKE