Elle avait suspendu ses activités en 2006, après un conflit foncier l’opposant à la population de l’île d’Avikam (Sud, région des grands ponts), avant de les reprendre en août 2016, après un accord entre les différentes parties. L’unique entreprise de transformation de noix de coco d’Afrique de l’ouest, la Société ivoirienne de coco râpé (SICOR), dirigée par Alain Kouadio, par ailleurs Vice-président du patronat ivoirien, avait annoncé un investissement de 6 milliards de francs CFA pour relancer les plantations et les usines de Grand Lahou et de Jacqueville, siège social de l'entreprise, où elle possède des milliers d’hectares de cocoteraies. Selon les résultats financiers rendus publics le 4 septembre, pour l’exercice 2016 - 2017 des investissements nets de 134,18 millions de francs CFA ont permis une marge brute sur marchandises, avec des ventes qui ont généré 1,9 milliard de francs CFA, dont 757 millions à l'export. Cette reprise a également permis la création de 400 emplois directs et la SICOR prévoit 600 emplois supplémentaires dans les trois années à venir. Selon son directeur, les investissements devraient se poursuivre au cours du dernier trimestre de l’année 2017 et en 2018. Pour rappel, le dénouement de ce conflit avait nécessité l’intervention du gouvernement ivoirien pour aboutir à une solution négociée et consensuelle entre les riverains et la SICOR. Une solution prenant en compte les aspects fonciers, mais également la dette fiscale de la société vis-à-vis de la Direction Générale des Impôts et des cotisations sociales et la situation de détresse dans laquelle elle se trouvait.
Ouakaltio OUATTARA