Comme chaque année, le 1er octobre marque le début de la grande campagne cacaoyère. Si en 2020/2021 les exploitants ont eu le sourire, la situation devrait être moins reluisante pour la nouvelle campagne qui s’annonce.
Alors que le Conseil café cacao (CCC) pense à un arrêt dans la progression de la production lors de la prochaine campagne, qui démarre le 1er octobre, les spéculations vont bon train sur le prix du kilogramme du cacao. La production, avancent certains traders, pourrait chuter jusqu’à 11% en 2021/22, soit environ 250 000 tonnes de moins. Une baisse consécutive à des conditions météorologiques défavorables et au repos végétatif des cacaoyers après trois années de fortes récoltes.
Chute Le prix au producteur pour la récolte principale de 2021/22 devrait vraisemblablement être en baisse. Le kilogramme de fèves est attendu entre 825 et 850 francs CFA, contre 1 000 francs CFA la campagne dernière. Ce niveau marquerait un retour dans la fourchette de prix appliquée sur les trois dernières saisons (2017/2018, 2018/2019 et 2019/2020). « Le prix de vente moyen du cacao n’a pas été extraordinaire, en raison de la baisse du différentiel de revenu de subsistance (DRD). Même si le DRD est de 220 francs CFA/kg, nous pouvons garantir un prix dans l’intervalle de 825 à 850 francs CFA. Soit plus bas que le Ghana, mais la chose la plus importante pour nous est de fixer un tarif qui sera respecté par tous », indiquent certains responsables du CCC qui ont requis l’anonymat. Le tarif de 1 000 francs CFA/kg fixé en 2020/2021 n’avait pas été suivi dans toutes les régions en raison de la baisse de la demande dans le sillage de la pandémie du coronavirus. Au 31 août dernier, le CCC avait vendu par anticipation 1,46 million de tonnes de cacao pour le compte de la campagne principale 2021/2022. La Côte d’Ivoire devrait récolter 2 millions de tonnes de cacao durant cette saison.
Enthousiasme Mais, selon certains traders, le kilogramme du cacao connaîtra une légère augmentation. Entre 25 et 50 francs CFA de plus que l’année dernière, pronostiquent certains. La difficile équation pour le CCC reste toujours le voisin ghanéen, deuxième producteur et rabatteur de la production ivoirienne malgré les accords qui les lient. Au Ghana, à défaut de maintenir le prix de 1 000 francs CFA le kilogramme, l’idée de le revoir à la baisse n’est pas envisageable.
Hendrix KONE