Le groupe marocain Banque centrale populaire (BCP) va financer, pour un peu plus de 115 milliards de francs CFA, des projets de modernisation des infrastructures routières en Côte d’Ivoire. À cet effet, ce groupe a signé une convention avec l’État ivoirien.
Ce sont les populations situées sur l’axe routier Gagnoa-Yabayo (79 km), dans le sud-ouest, et sur la route reliant Agboville et Thomasset (45 km), dans le sud de la Côte d’Ivoire, qui s’en réjouiront. Selon un communiqué du groupe Banque centrale populaire (BCP), cité par le site matin.ma dans son édition du 19 mars, « la banque vient de signer un accord avec l’État ivoirien qui porte sur un financement de 115,6 milliards de francs CFA en faveur des infrastructures routières.
Quelques jours plus tôt, ce groupe et ses filiales ivoiriennes Atlantique Finance et Banque Atlantique, s'étaient vues confier le soin de mobiliser 108,4 milliards de francs CFA. Ce montant doit servir à financer le projet routier de bitumage de l’axe Kokonou-Apprompronou à l’Est, et le renforcement de l’axe Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa dans les régions Centre et Centre-ouest.
Effet royal Quelques jours après la visite en Côte d’Ivoire du Roi Mohammed VI, il s’agit d’une contribution conséquente du Maroc pour atteindre les objectifs de l’émergence, mais surtout d’un véritable appui au Plan national de développement routier (PNDR) 2016-2025, adopté par le gouvernement au mois d’août 2016. Pour un coût global de 3 760 milliards de francs CFA, il vise à rééquilibrer les investissements dans le secteur et à améliorer la situation du réseau routier national. Lors de son passage en juillet 2016 à l’Assemblée nationale, Patrick Achi, l’ancien ministre des Infrastructures économiques et actuellement secrétaire général de la présidence, indiquait que « 85% des routes ivoiriennes sont en état vieillissant. Le PNDR 2016-2015 a donc pour objectif la préservation du réseau bitumé existant, la remise à niveau et la poursuite de l’entretien du réseau de routes non revêtues, la poursuite du bitumage du réseau structurant ainsi que le développement du réseau autoroutier ». Par ailleurs, le PNDR prévoit, pour ce qui est d’Abidjan, un renforcement et une extension des voiries urbaines de la ville d’Abidjan ainsi que la construction de grands ouvrages d’art. Il en sera de même pour les villes de l’intérieur du pays. Le programme accorde une priorité aux routes interurbaines pour faciliter le ralliement des chefs-lieux de départements par des voies revêtues.
Benoît TANOH