Investir dans la gastronomie est un pari parfois risqué, tellement le secteur semble saturé par une foule d’opérateurs. Mais cela n’a pas entamé la détermination de Penah et Ange Marielle de faire de leur passion pour la cuisine un métier qui fait d’elles aujourd’hui de jeunes femmes entrepreures et autonomes.
Ce sont deux amies d’enfance, guidées par les mêmes passions, qui ont fini par se retrouver derrière des fourneaux à concocter de délicieux mets, qu’elles prennent plaisir à livrer dans les bureaux de leurs clients ou à servir sur place, dans leur restaurant de la 8èmetranche, un quartier de la commune de Cocody.
Ange Marielle Blay et Penah Sangaré, respectivement 24 et 26 ans, ont toutes les deux reçu une formation dans le domaine du voyage et du tourisme et d’autres, complémentaires, qui leur ont permis de devenir, pour l’une, assistante de direction et, pour l’autre, commerciale dans différentes entreprises à Abidjan. Mais leur rêve commun de fonder une grande chaine de restauration ne les a jamais quittées. Depuis longtemps l’idée de la création de PMbouf’ germait en elles et nos jeunes entrepreneures menaient déjà les démarches pour donner vie à leur projet. Entre prospections, études de faisabilité et recherche de local pour implanter leur business, leurs efforts finissent par payer. Avec l’aide d’un proche, elles obtiennent finalement un endroit où se poser et démissionnent aussitôt de leurs emplois respectifs pour se lancer. Une audace accompagnée d’une stratégie commerciale qui leur permet dès les premiers mois de l’activité de s’en tirer à bon compte. « Nos anciens patrons sont devenus nos meilleurs clients et nos premiers supporters », révèlent-elles.
Avec ses 5 employés, PMbouf’ se veut un restaurant grand public, avec des plats allant de 1 000 à 5 000 francs CFA. Étant encore en début d’activités, ses promotrices se gardent bien de parler chiffres et préfèrent plutôt surfer sur la vague prometteuse de leur entreprise, même si elles sont conscientes que passée l’euphorie des premiers mois il leur faudra redoubler d’efforts et de créativité pour fidéliser leur clientèle dans ce domaine très concurrentiel.
Malick SANGARÉ