Faire plaisir à ses proches et amis en leur concoctant des boissons alcoolisées de façon occasionnelle a fini par prendre la forme d’une micro entreprise, que Édith Nda entend faire prospérer pour donner à nos breuvages traditionnels une touche plus raffinée.
Depuis bientôt un an et demi, Edith Nda Amoin, plus connue sous le pseudonyme de Nubienne Nda, est la tête de l’entreprise « Obali », une initiative qui lui est tombée dessus sous l’impulsion d’une de ses filles, qui a voulu qu’elle fasse connaitre le talent qu’elle avait dans la confection de boissons alcoolisées. « Je n’ai pas l’âme d’un entrepreneur », avoue-t-elle. « N’eut été l’intervention de ma fille ainée, qui a fait des études en commerce et marketing, je ne me serais peut-être jamais lancée dans cette aventure ».
Noblesse ? Le « Nzantoukou » est une liqueur à base d’eau de vie de palme à laquelle Nubienne Nda a voulu apporter un plus, « une touche de noblesse ». Elle est partie du constat que ce type de breuvages existait ailleurs, en Europe, et que les Africains n’hésitaient pas à l’acheter à prix d’or, tandis que ceux produits localement étaient considérés comme des boissons bas de gamme. L’ancienne assistante de direction opte donc pour la valorisation de cet alcool, en l’aromatisant avec divers produits naturels, comme le gingembre, le tamarin, le bissap, la passion, le curcuma et même le café et le cacao. Vendue 8 000 francs CFA la bouteille de 50 centilitres, la boisson, selon la promotrice du « Nzantoukou », sera accessible à tous et sortira de son circuit de consommation habituelle.
À 46 ans, la responsable des Moyens généraux de l’entreprise PFO AFRICA espère pouvoir développer sa marque, redonner ses lettres de noblesse à un alcool tiré des traditions alimentaires ivoiriennes et, partant, faire la promotion du made in Côte d’Ivoire en dehors des frontières du pays. Pour l’instant, la promotrice, au stade d’investissement et développement de son business, est en quête d’une stratégie commerciale pour mieux placer le produit parmi les choix de consommation des Ivoiriens.
Malick SANGARÉ