Salon de l’épargne 2019 : M. Lassina Fofana loue la politique de la CDC-CI dans la question de l’épargne

« L’épargne, une solution aux besoins de financement de nos économies », tel était le thème du premier panel du Salon de l’épargne, de l’investissement et du patrimoine, qui s’est ouvert le mardi 19 novembre au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan. Ce panel qui a réuni plusieurs cadres d’institution financière, a vu la participation du directeur général de la Caisse des dépôts et de consignation de la Côte d’Ivoire (CDC-CI), M. Lassina Fofana.

D’entrée de jeu, il a défini l’épargne comme étant la partie du revenu d'un ménage ou d'une entreprise qui, durant une période donnée, n'est pas affectée à la consommation. Selon lui, l’épargne est généralement confiée à un organisme financier qui la rémunère par un taux d'intérêt.

Puis s’est attelé à présenter de façon globale le statut juridique et le rôle de la Caisse des dépôts et de consignation dans l’économie nationale. « La Caisse des Dépôts et Consignations de Côte d’Ivoire est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est chargée de la conservation et de la gestion sécurisée des fonds publics et privés. Elle est également chargée de contribuer au financement de l’économie », a-t-il indiqué.

Dans le cadre de l’épargne, M. Lassina Fofana a expliqué à l’auditoire que la CDC gère l’épargne qui lui est confiée et a également compétence pour mobiliser elle-même l’épargne. En effet, la Caisse des dépôts et de consignation prévoit selon lui, de développer des produits de prévoyance, notamment la prévoyance sociale au profit des populations à revenus modestes dans l’optique d’améliorer le niveau d’inclusion sociale et financière. « La loi permet à la CDC-CI de mobiliser des ressources sur les marchés de capitaux, d’assurer la gestion d’actifs et de portefeuille, de procéder à la gestion active de sa trésorerie », a-t-il précisé.

En outre, sur la question du modérateur à savoir la destination finale de l’épargne mobilisée par l’Etat, M. Fofana s’est voulu clair en ces termes : « La vocation de la CDC-CI est résumée dans son slogan «Bâtir la Côte d’Ivoire de demain» de par ses missions d’investisseur d’intérêt général et d’investisseur financier. L’épargne mobilisée qui est en principe prévue dans le budget de l’Etat sert à faire face aux obligations régaliennes de la Puissance Publique, notamment l’exécution des dépenses de fonctionnement, les dépenses sociales et surtout les dépenses d’investissement avec effet de levier ».

Il a poursuivi en instruisant son auditoire sur à quoi servent les ressources générées par la structure dont il a la charge. Selon lui, l’emploi des ressources mobilisées par la CDC-CI est définie et encadrée par la loi portant sa création. Ainsi donc, elles servent à gérer, préserver et sécuriser les ressources d’épargne et celles en provenance des fonds réglementés qui, de par leur nature ou leur origine, requièrent une protection spéciale. Ensuite, contribuer au développement économique par des investissements de long terme dans des projets d’infrastructures, des projets liés au développement territorial, l’accompagnement des petites, moyennes et grandes entreprises, l’accompagnement dans le domaine de l’immobilier, du logement social et du logement intermédiaire, puis l’accompagnement de la finance verte, des projets de développement durables et des énergies renouvelables.

Pour ce qui est des attentes de l’État ivoirien vis-à-vis des ménages pour une démocratisation effective de l’épargne, M. Lassina Fofana a dressé plusieurs points d’attente quant à la relation État-Ménages. « Dans la relation État et ménages ce qui est attendu, c’est notamment capter l’épargne locale détenue par une large frange de la population, concevoir un cadre juridique et règlementaire de l’épargne favorable aux épargnants, adapté notamment aux planteurs et agents économiques exerçant dans le secteur informel, faire la promotion de l’épargne défiscalisé pour encourager l’épargne populaire, développer des produits d’assurance attractifs pour financer la santé, la retraite ou les études des enfants et enfin, faire de l’éducation financière un moyen de lutte contre l’analphabétisme financier », a-t-il dit avant de préciser à toute la salle que la CDC-CI n’est pas une banque.

« La CDC-CI ne dispose pas d’agrément bancaire, elle ne fait pas d’activités classique de banque mais elle est plutôt complémentaire des banques, elle n’est pas soumise à la loi bancaire. En raison de ses missions de collecteur de ressources et d’investisseur, elle adoptera et se soumettra volontairement aux principales règles prudentielles conformes aux meilleures pratiques internationales », a-t-il conclu.

Anthony NIAMKE

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