Professeur dallemand la retraite, Antoinette Kouadio tait loin de simaginer quelle sintresserait un jour aux abeilles. Pourtant, lors dune visite anodine dans la ferme apicole dun ami, son amour pour lapiculture va natre. Elle dcouvre que les pratiques de rcolte menacent la prennit de cette filire et dcide de faire changer les choses.
La retraite n’a jamais été un frein à l’entreprenariat et Antoinette Kouadio l’a vite compris. Contre toute attente, cette enseignante de langue allemande retraitée a choisi de s’intéresser à l’activité mellifère, alors que rien ne la prédestinait à ce qu’elle noue un amour avec les abeilles. N’ayant aucune connaissance de l’apicole, Antoinette Kouadio prend la résolution d’aller se former en Alsace (France). De retour au pays, elle fonde une coopérative qui se donne pour mission d’inculquer les bonnes pratiques apicoles aux acteurs.
Détermination Dans un premier temps, elle fait le tour des localités du centre de la Côte d’Ivoire, notamment Yamoussoukro, Bocanda, Dimbokro, Bouaflé, etc., où elle les recrute, les forme et les équipe en ruches et autres matériels modernes d’apiculture. Finalement, en 2008, Mme Kouadio va fonder son entreprise, Holly Honey, qui compte plus d’une cinquantaine d’apiculteurs en 2020. Ce nom sera la marque sous laquelle les produits issus de la coopérative seront commercialisés dans les grandes surfaces et supermarchés du pays. Misant surtout sur la qualité, la société propose deux types de miels, à les miels monofloraux d’acacia, de caféier, d’anacardier et d’oranger et le miel polyfloral (nature) 100%. Une exigence qui va permettre à Holly Honey d’être certifiée en 2010 Miel qualité A par Fairtrade. L’entreprise souhaite également valoriser les produits dérivés du miel, comme le pollen, la gelée royale, la cire et la propolis. Membre de la communauté EntrAfrica depuis 2019, regroupement initié par la ESPartners, Antoinette Kouadio acquiert des outils pour la promotion de ses activités et veut aujourd’hui développer son entreprise sur deux axes, la formation et le développement des produits et l’ouverture d’une école pour initier les plus jeunes à l’apiculture. Elle souhaite augmenter sa production jusqu’à 100 tonnes d’ici 2023.
Anthony NIAMKE