Réunis il y a quelques jours en session ordinaire, les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont pris des décisions sur de nombreux sujets. Et le projet de la monnaie unique, l’Eco, a été fortement débattu. Sa mise en service, déjà plusieurs fois reportée, sera de nouveau repoussée, suite aux impacts de la pandémie à coronavirus sur les performances macroéconomiques des pays ouest-africains. Un nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique doit être mis en œuvre d’ici le 1er janvier 2022. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, indique que ce nouveau processus devrait permettre d’aboutir à une nouvelle feuille de route pour la monnaie unique d’ici 2025.
« Au-delà de la Covid-19, nous étions dans une situation où nos économies étaient faibles. Avec le choc de la Covid-19, la conférence a suspendu l’application du pacte en 2020. La deuxième vague montre que ce n’est pas possible pour 2021. À partir de janvier 2022, le pacte de convergence, qui comporte les différents critères de déficit et d’inflation à respecter, va être mis en œuvre. On estime que pendant trois ans les États doivent faire des efforts pour qu’en 2025 on puisse aller à la monnaie commune », précise le ministre burkinabé de l’Économie, Lassané Kaboré. Initialement prévu pour juillet 2020, le démarrage de cette monnaie avait d’abord été retardé en raison de certaines critiques du Nigeria. Il faudra encore attendre quelques années avant de le voir se réaliser.
Anthony NIAMKE