La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), forme plusieurs journalistes de la sous-région sur les accords concernant la facilitation d’échanges (AFE) et la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Selon Cheick Tidjane Dièye, directeur exécutif du Centre africain pour le commerce, l’Afrique, qui possède une population de plus de 1,3 milliard, représente à peine 3% du marché mondial du commerce, alors qu’elle fournit l’essentiel des matières premières. Une anomalie que les Etats africains doivent changer à travers la ZLECAF. Mais cette machine a aussi besoin de se mettre en marche. « Le commerce intra-africain est faible : 15% du commerce total de l’Afrique contre 19% en Amérique Latine, 51% en Asie, 54%, en Amérique du nord et 70% en Europe », a détaillé Cheick Tidjane Dièye. Pour parvenir à peser sur la scène internationale, il faut des accords entre pays africains. Mais pour que la ZLECAF marche, il faut la transformation locale des matières premières. Or, c’est là que le bât blesse dans la plupart des pays africains.
Raphaël TANOH, envoyé spécial à Abuja