La Côte d’Ivoire voit sa note à long terme se bonifier de A- à A sur l’échelle de Bloomfield Investment Corporation. Sur le court terme, la première économie de l’UEMOA, avec 50% de la masse monétaire en circulation, maintient sa note A2 avec perspective stable.
Le Comité de l’agence Bloomfield note que la Côte d’Ivoire a fait preuve de résilience à la crise sanitaire de la COVID 19, sortant de l’année 2020 avec une croissance de 2% de son PIB. Cette performance tire sa source des bons fondamentaux économiques du pays, couplé à la mise en œuvre efficace du plan de riposte sanitaire.
Entre 2019 et 2020, la structure de l’économie de la Côte d’Ivoire n’a pas considérablement évolué. Elle est tout de même marquée par une meilleure dynamique générée par le secteur primaire, surclassant ainsi le secteur secondaire qui jusque-là constituait le second secteur contributeur au PIB.
Pour l’année 2021, la croissance économique est anticipée à 6,5%. Néanmoins cette reprise est conditionnée par la stabilité de l’environnement sociopolitique, le maintien d’un climat de sécurité sur l’ensemble du territoire et la maitrise de l’évolution de la crise sanitaire.
En matière de gestion de la crise sanitaire, les autorités sanitaires ont fait preuve d’efficacité sur l’année 2020 limitant ainsi un fort taux de contamination. Néanmoins, le niveau de contamination semble prendre des proportions plus importantes au regard de l’évolution du nombre de décès.
Par ailleurs, le pays s’est engagé dans une vaste compagne de vaccination depuis le 1er mars 2021.
Le Comité de notation de l’agence Bloomfield relève par ailleurs qu’en ce qui concerne les finances publiques, l’Etat de Côte d’Ivoire a conservé sa bonne capacité de gestion de son endettement qui, en hausse de 26%, se situe à 16 802 milliards de francs CFA en 2020, soit 48% du PIB.
Il relève que malgré cet accroissement lié aux besoins occasionnés par la crise sanitaire, l’endettement du pays reste soutenable.
La Côte d’Ivoire affiche une maitrise du risque de refinancement et de taux, avec un endettement de moins en moins soumis aux fluctuations de change.
Le Comité observe que l’Etat a démontré une bonne exécution budgétaire grâce à la poursuite de la collecte de ressources, à travers notamment ses services de recouvrements digitalisés, et sa bonne flexibilité de financement.
Anthony NIAMKE