Même si la croissance économique de la zone UEMOA est essentiellement portée par le secteur tertiaire, les cultures vivrières et les cultures de rente affichent des tonnages bien supérieurs à la moyenne des cinq dernières campagnes et l’industrie des produits alimentaires et boissons a progressé de 14,5%, selon le dernier rapport sur la politique monétaire dans l’UEMOA de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Et ce grâce à une pluviométrie favorable lors de la campagne agricole 2018 - 2019. La production vivrière a progressé de 8,3% dans la zone UEMOA pour atteindre près de 65 millions de tonnes (MT), avec une hausse de près de 11% des céréales et de 15,4% des autres cultures, essentiellement l’horticulture. Comparées à la moyenne des cinq précédentes années, les récoltes de la campagne 2018 - 2019 seraient en hausse de 19,5%. Au niveau des cultures de rente, l’institution bancaire de la zone ouest africaine note que l’ensemble est en progression, à l’exception du cacao, avec pour le café des augmentations substantielles. Sa production grimpe de 167,3%, à 137 726 tonnes, mais, observe la BCEAO, c’est un retour à la normal après la faible campagne 2017 – 2018, consécutive aux fortes pluies. Si les cultures progressent, en revanche les cours des principales matières premières agricoles exportées par l’UEMOA ont été moins favorables. L’indice de production industrielle a progressé de 5,4% en 2018 grâce à l’amélioration des industries manufacturières (+10,2%), tirée par les produits chimiques (+26,2%) mais aussi par les produits alimentaires et boissons (+14,5%).
Ouakaltio OUATTARA