Le monde du digital est une source intarissable pour les idées entrepreneuriales, et les jeunes comme Soma Forgo Samaké ne se font pas prier pour investir et s’investir dans le secteur, afin d’apporter leur touche à la transformation qualitative de la société.
Les entreprises de l’informel ont encore une part importante dans le développement de l’économie ivoirienne, et les artisans, qui sont la cheville ouvrière de ce secteur, semblent être parfois en marge d’une société en mutation qui avance très vite, au rythme des découvertes et avancées technologiques. C’est sur ce filon que Soma Forgo Samaké a bien voulu s’installer en mettant sur pied une plateforme digitale, « Barahub », un moteur de recherche dédié aux artisans. Une plateforme qui leur permet non seulement de pouvoir exposer leurs produits, créations et savoir-faire, mais aussi de pouvoir être géolocalisés par des usagers qui seraient à la recherche d’un produit spécifique.
Lauréat du prix de la Fondation Tony Elumelu pour l’entreprenariat, et du prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent en 2017, Soma Forgo est titulaire d’un BTS en informatique industrielle et maintenance. Dégourdi et un peu touche à tout, il travaillera durant 5 ans dans une unité industrielle de conditionnement d’eau en sachet avant de se retrouver dans le monde de l’assurance, puis dans celui de l’éducation, en tant qu’enseignant dans un établissement privé de la place. Des expériences qui ont forgé son caractère d’homme d’affaires et qui lui ont permis de compter aujourd’hui parmi les jeunes créateurs d’entreprises innovantes de Côte d’Ivoire.
En poste au centre incubateur du District d’Abidjan, le fondateur de Barahub travaille au quotidien à améliorer sa plateforme, pour non seulement faire face à la concurrence, qui est rude dans le domaine du développement d’applications, mais aussi pour offrir une application véritablement fonctionnelle aux artisans. Elle sera pour eux un véritable outil de vulgarisation de leurs œuvres, à même de booster leurs activités. Soma Forgo Samaké, 39 ans, table sur un chiffre d’affaires qui devrait osciller entre 25 et 30 millions de francs CFA par an.
Malick SANGARÉ