Soumahoro Raymond, membre de la faîtière des conducteurs de Côte d’Ivoire, également président du Cnocp-CI, revient sur les conditions de travail des chauffeurs, revient sur la situation des chauffeurs
Dans quel état de santé se trouve votre syndicat ?
La structure se porte bien. Nous continuons la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des chauffeurs. Comme vous le savez, la convention collective n’est pas respectée au niveau des chauffeurs. Nous avons eu le projet annexe sur la convention collective depuis 2009. Mais rien n’a bougé depuis. Le salaire moyen d’un chauffeur de wôrô-wôrô et de gbaka est en-dessous du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).
Au niveau de Cocody, il y a une organisation interne que vous voulez mettre en place pour réguler la situation. Où en êtes-vous ?
Les choses avancent. Bientôt le transport sera mieux organisé au niveau de Cocody.
On prévoit que les syndicats soient habillés en jaune avec des badges…
Effectivement. Nous travaillons à cela et ce sera bientôt fait. Aujourd’hui, les chauffeurs sont confrontés à plusieurs problèmes. Ils n’ont pas de gares, mais également il manque des airs de stationnement. Or, les gares sont leurs lieux de travail. il ont en plus de cela, beaucoup de soucis pour se loger. En plus de cela, les conducteurs n’ont pas de couverture santé. A cause de cela il son tout le temps stressés. Ce sont autant de problème sur lesquels nous nous penchons également.
Ont annonce la venue de taxi dans la commune…
Oui, nous attendons 2 000 taxis communaux. Ces véhicules vont arriver à Cocody. C’est l’œuvre de la mairie et d’un opérateur économique.
Qui pourra en bénéficier ?
On a décidé que seules les entreprises pourront bénéficier de cela. Les personnes particulières, non. Ces taxi-communaux vont permettre d’avoir du travail pour environ 4 000 chauffeurs. C’est une bonne chose que nous encourageons, parce que ces chauffeurs seront déclarés à la CNPS.
Récemment, vous avez eu une rencontre avec les autorités. De quoi s’agissait-il ?
C’était pour parler de l’incivisme sur les routes. Le problème existe, certes, mais il n’est pas le fait des chauffeurs. Il y a d’autres facteurs dont il faut tenir compte.
Mais ce sont les chauffeurs qui en sont les principaux acteurs…
Il ne faut pas oublier la précarité dans le lequel ils vivent. Comme je le dis toujours, tant que cela ne sera pas réglé, nous assisterons toujours à de l’incivisme. Il faut permettre aux chauffeurs de mieux vivre, alors, ils se comporterons mieux sur les routes. Cela permettra de sortir de la précarité qu’ils vivent. Dès lors que la situation d’un chauffeur s’améliore, il conduit très bien et suit les règles. Pour mettre fin à l’incivisme, l’Etat doit jouer son rôle entre employeurs et employés.
Raphaël Tanoh