Le développement personnel et le leadership sont incontournables en milieu professionnel. Ayant senti ce besoin, Laurence N’Guessan en fait depuis peu son business.
Directrice de Lolawise, société spécialisée dans le coaching, Laurence N’Guessan a fait ses armes chez All Africa Global Média, à Washington DC, en qualité de consultante, avant d’atterrir chez Jumia-Côte d’Ivoire, en tant que directrice des achats.
Coach Lola Placer des chaises, accueillir ses invités avec sourire, laisser les dernières consignes. « Coach Lola » passe tout au peigne fin en ce début de soirée du jeudi 22 juin, où elle reçoit Mariam Dao Gabala, qui doit partager son expérience de 30 ans de carrière avec des jeunes employés. Inspirée par Ngozi Okonjo Iweala, ancienne directrice générale de la Banque mondiale et ex-ministre des Finances du Nigeria, Laurence N’Guessan, 33 ans, est l’initiatrice des « Meet and Great » (rencontres et échanges), avec son cabinet Lolawise créé en 2015. Pour cette titulaire d’une maitrise en économie de l’université Paris X - Nanterre, l’objectif est d’aider les travailleurs dans leur développement personnel, à travers des formations individuelles ou de groupe. Après des débuts poussifs, elle décide parallèlement à cette activité, avec un associé Jack Ouattara, de mettre sur pied une plateforme de e-commerce, CIKDO, qui propose des articles pour les cérémonies. Elle en sera récompensée par le Prix du Jeune entrepreneur innovant, lors du CGECI Academy 2016.
Traversée de désert Tout n’a pas pour autant été facile. Alors au chômage en 2012, une pneumopathie l’atteint. « Fragilisée physiquement et épuisée financièrement, j’ai vécu des moments très difficiles. J’ai pris la décision de réécrire cette histoire qui était la mienne et qui ne me convenait pas », se rappelle-t-elle aujourd’hui, en évoquant également plusieurs tentatives de relances avortées. Aujourd’hui, le secret de sa réussite se résume en une seule phrase : « On peut tomber 1 000 fois, mais il faut se relever 1 001 fois. Je refuse d’abandonner et je le refuserai toujours », confie cette mère de deux garçons.
Ouakaltio OUATTARA