Nadia Gouda n’a jamais caché son amour pour les produits laitiers et, vu son goût pour l’entreprenariat, elle a décidé d’en faire un business et de créer sa marque, Fulani.
Titulaire d’un MBA en finance option Gestion financière des entreprises, Nadia Gouda est une femme qui s’investit corps et âme dans l’entreprenariat, malgré son poste de Contrôleur de gestion dans une ONG internationale. Son amour pour le commerce, Nadia Gouda le tient de sa famille et se dit fière de cela. Elle a mis sur pied plusieurs projets, notamment la vente de textiles, qu’elle importait de plusieurs pays, à travers sa page Facebook, et la vente d’épices naturelles. Mais, en tant que Peulhe, tout cela ne répondait pas à son ambition première, mettre en place une laiterie.
Projet d’enfance Ce projet, Nadia Gouda l’a toujours nourri. Au cours de ses nombreux voyages à l’étranger, elle en profite pour s’imprégner des réalités de la transformation laitière et de sa faisabilité en Côte d’Ivoire. Dans sa quête, elle passe une année et demie au Bénin pour faire avancer les choses, car ce pays a un grand potentiel laitier. De retour en Côte d’Ivoire, elle crée sa marque, Fulani. « Plutôt que de proposer mes produits aux personnes qui les connaissent et qui viennent chez moi, j’ai décidé de les proposer à la population ivoirienne », confie Nadia. Avec ses connaissances en épices, Nadia Gouda décide de lancer la gamme Aydan Fulani, une structure qui se charge de vendre un peu de tout. Mais, comme toute entreprise, celle de Nadia Gouda rencontre plusieurs difficultés, surtout à cause des stéréotypes liés à la qualité du lait de vache. « Les clients se posent la question de savoir si le lait n’est pas mélangé avec du lait en poudre ou d’autres produits et aussi sur ses conditions de conservation », dit-elle. Mais, en tant que femme battante, Nadia ne tient pas à baisser les bras. Elle se bat pour démontrer que le lait de vache qu’elle produit peut être consommé sans problème.
Anthony NIAMKE