Avec pour objectif d’atteindre 50% de taux de broyage, la Côte d’Ivoire met les bouchées doubles. Entre ouvertures d’unités et augmentation des capacités de broyage, tout y passe.
En début d’année, le signal avait été donné. Un stock de 61 386 tonnes de fèves de cacao a été broyé durant le mois de janvier. Selon le GEPEX, qui a fourni l’information, ce volume marquait une hausse de 16,5% comparativement à l’année dernière à la même période. Dans l’ensemble, le pays a traité, depuis le début de la campagne 2022/2023, en octobre dernier, 233 743 tonnes de fèves, soit un niveau en progression de 10% d’une année sur l’autre. Actuellement, la Côte d’Ivoire transforme entre 35 et 40% de sa récolte nationale de cacao, estimée à 2 millions de tonnes par an.
En hausse Le mois de mars confirme cette tendance haussière. Les broyages de fèves de cacao ont augmenté de 32,9% en glissement annuel, à 69 567 tonnes (t), a indiqué en début de semaine l'Association des exportateurs, le GEPEX. Ainsi, l’on note que du début de la campagne 2022/23, le 1er octobre, à fin mars, les broyages s'élèvent à 361 762 t, en hausse de 15,3% par rapport à la même période la campagne dernière. Rappelons que les données du GEPEX couvrent 6 des plus grandes entreprises de broyage, dont Barry Callebaut, Olam et Cargill. La Côte d'Ivoire a une capacité totale de broyage de 712 000 tonnes. C'est le premier producteur mondial de cacao et elle rivalise avec les Pays-Bas en tant que premier broyeur. En attendant la grande campagne du mois d’octobre, le prix du kilogramme bord champ du cacao pour la campagne intermédiaire 2023 a été maintenu à 900 francs CFA depuis le 31 mars 2023.
Avec son extension, le site industriel de Cargill va augmenter sa capacité d’environ 50%, passant de 110 000 tonnes à 170 000 tonnes. La nouvelle usine de transformation du cacao en beurre, tourteaux et poudre de cacao de la Société Africaine de Cacao (SACO), filiale du géant suisse Barry Callebaut, a été inaugurée à Abidjan en mars 2019 et continue sa progression. Le groupe JBCocoa, avec son usine à la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji transformant les fèves en beurre et poudre de cacao, aura une capacité initiale de traitement de 50 000 tonnes par an de fèves de cacao et verra le jour d’ici fin décembre 2024.