En remportant l’Award 2018 de la meilleure entreprise africaine lors du dernier CEO Forum d’Abidjan, Jean Kacou Diagou a renforcé son image de magnat du monde des affaires en général et des banques et assurances en particulier. Une récompense qui en dit long sur la volonté du patron du groupe NSIA de faire durer le plus longtemps possible sa business success story sur le continent africain.
Sa riche carrière d’entrepreneur, Jean Kacou Diagou ne la doit pas au hasard. Avec sa Licence en sciences économiques et son Diplôme des assurances, option juridique et économique, obtenus respectivement à l’université d’Abidjan en 1971 et CNAM de Paris en 1972, l’ancien pensionnaire du petit séminaire de Bingerville débute sa carrière professionnelle en tant que chef du service sinistre à SIA, agence de l’UAP, à Abidjan entre 1972 et 1976, puis finit par en devenir le Directeur Général en 1981. Il officiera dans de nombreuses entreprises du même genre en Côte d’Ivoire et à l’étranger jusqu’en 1995, où il lance la Nouvelle Société Inter Aafricaine d’Assurances (NSIA), sa propre société, qui fait dans l’assurance et les produits banquiers. Sous la houlette de l’excellent manager qu’il est, NSIA réalise ses premières acquisitions dès 1996, avec les filiales Vie et Non Vie des assurances générales de France en Côte d’Ivoire. Depuis, le groupe n’a cessé de progresser et s’est installé dans 12 pays d’Afrique de l’ouest et du centre. Classé en 2015 par le magazine Forbes parmi les 25 plus grosses fortunes d’Afrique francophone, cet amateur de musique chrétienne, à qui il arrive souvent d’écrire des chansons, a cédé la direction de ses entreprises, fortes de près de 2000 employés, à sa fille, Jeannine Diagou. Celle-ci se fait fort depuis de perpétuer l’héritage familial, sous la haute direction de son père, 70 ans, qui, loin de la retraite, continue d’user de tout son poids pour conquérir de nouveaux marchés, comme en novembre 2017 avec l’achat de Diamond Bank SA, une filiale du géant nigérian du même nom. Un succès qui lui permet de pénétrer le marché anglophone, qui lui était encore étranger.
Malick SANGARÉ