Alors que la commercialisation de la noix de cajou bat son plein en Afrique de l’Ouest, dans un marché dynamique et avec une appréciation des prix aux producteurx, la Côte d’Ivoire a réalisé des performances à l’exportation, tant pour les noix de cajou brutes que pour les amandes au 1er trimestre 2021.
Des performances qui s’inscrivent dans un marché où les récoltes sont plutôt mauvaises, les stocks faibles et les problèmes logistiques toujours présents, tandis que la demande demeure soutenue. Les exportations de noix de cajou brutes ont grimpé de 96% par rapport au 1er trimestre 2020 pour atteindre 178 512 tonnes, avec comme premier client le Vietnam (139 811 tonnes, +113%). De nombreux exportateurs ont privilégié les exportations en « break-bulk groupé » aux expéditions en conteneurs, gages d’une plus grande rapidité.
La performance a été répliquée pour les amandes de cajou. Les exportations ont été multipliées par plus de trois, pour atteindre 4 850 tonnes (+235%) sur le 1er trimestre 2021. C’est un bond significatif, confortant la montée en puissance de la Côte d’Ivoire dans la transformation. L’on estime que la demande pour les amandes de cajou ivoiriennes est forte actuellement car beaucoup d’importateurs essaient de compenser les retards de livraison en provenance du Vietnam en diversifiant leur approvisionnement depuis l’Afrique de l’Ouest, une zone plus proche et moins touchée par les problèmes logistiques mondiaux actuels.
Anthony NIAMKE