Grâce à l'entreprise Kamtar, cofondée par Arthur Thuet et Délas N’Dri, aujourd’hui vous pouvez déménager sans problème en Côte d’Ivoire. La startup vous propose des services logistiques via une plateforme numérique qui fait le lien entre les transporteurs et leurs clients.
Créée en septembre 2016 et lancée officiellement en janvier 2018, Kamtar est une start-up ivoirienne qui permet de connecter les transporteurs et des clients professionnels ou particuliers. Les services proposés vont du déménagement à la logistique interne, en passant par la livraison, expliquent Thuet et N’Dri. Cette idée leur est venue après avoir rencontré des difficultés lors d’un déménagement.
Innovation Selon les fondateurs, les utilisateurs peuvent commander un véhicule par le biais d’internet ou par téléphone. Le prix est ensuite proportionnel, en fonction du service choisi, aux distances parcourues. « La commission prélevée par l’entreprise est variable, comprise entre 10 et 15% », détaille Délas N’Dri. Les marchandises sont géolocalisées et des assurances sont proposées. L’entreprise forme les chauffeurs à certains standards en termes de qualité de service, notamment pour la ponctualité et la politesse. Les déménageurs employés par l’entreprise sont des étudiants, ce qui leur permet d’obtenir un complément de revenus. Un modèle innovant, tant dans le service que dans le choix des employés. Pour son lancement, l’entreprise a bénéficié d’un financement d’un peu plus de 131 millions de francs CFA et d’un accompagnement du holding d’investissement français Saviu. Aujourd’hui, ce sont environ 1 000 engins roulants, allant de la moto au camion, qui sont déjà inscrits sur la plateforme. Plus de 1 000 courses ont déjà été réalisées, allant des livraisons pour des vendeurs informels à de trajets pour de grandes entreprises comme Bolloré. Des débuts prometteurs qui encouragent l’équipe à envisager une extension de la plateforme à d’autres pays francophones ouest-africains, au Sénégal, au Mali ou Burkina Faso. Les objectifs financiers sont clairs pour ces jeunes entrepreneurs : générer plus de 30 millions de revenus. Pour cela, ils ne cessent d’accroître les relations B-to-B, notamment dans le domaine de l’agro-business.
Marie-Brigitte Komondi