Fondatrice de women d’AE Tech consulting, Audrey Ehouman s’implique pour donner une place aux femmes dans les NTIC, grâce à une à application baptisée Women techmakers.
De sa scolarité dans des écoles catholiques à Abengourou, où elle est née et a grandi, puis à Abidjan, pour le secondaire, Audrey a tiré rigueur et méthode. Elle poursuit en intégrant la filière Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises de l’université Félix Houphouët Boigny. Car ce qu’Audrey souhaite faire depuis qu’elle a vu Matrix, c’est « apprendre à développer et à utiliser des logiciels », à l’image du personnage de Trinité.
Persévérance Les débuts sont difficiles, notamment à cause des mathématiques, mais elle se prend à les aimer. « C’est devenu un challenge », se souvient-elle. Pari réussi. En 2013, elle est sélectionnée pour rejoindre le programme Google student ambassadors et bénéficie d’une formation complète sur les technologies phares du géant, avant d’en devenir l’ambassadrice auprès de son université et des communautés de développeurs de la place. « Pendant cette formation, j’ai développé des compétences pour tout ce qui est technologie, outils Google, etc. J’ai également intégré un groupe de développeurs. Chaque année, je suis invitée au siège, dans la Silicon Valley, en Californie, pour là conférence annuelle, où l’on a l’occasion de se faire un réseau ».
Pro femmes Elle a créé Women techmakers Abidjan pour convaincre d’autres femmes de s’initier aux NTIC. « Nous sommes aujourd’hui des centaines, avec cinq communautés dans le pays. On encourage les jeunes filles à choisir des carrières technologiques. Trop souvent elles se disent que ce n’est pas pour elles, trop difficile, trop de maths. Or, de mon expérience, au collège les filles étaient toujours les premières en maths. C’est n’est pas difficile, avec la pédagogie ». Pour les attirer, Audrey a sa méthode : « des ateliers de maquillage et de relooking avec des coachs ». Le défi est qu’elles soient de plus en plus nombreuses et qu’elles se fassent connaître. Leur potentiel est réel, reconnait Audrey, elles ont juste besoin d’être encadrées.
Marie-Brigitte Komondi