Noix de cajou : Dekeloil convoite le marché ivoirien

Filial du groupe israélien Rina, l'agroindustriel Dekeloil, exerçant jusque-là dans la seule filière huile de palme en Côte d'Ivoire, lorgne des investissements dans la noix de cajou.

L’israélien Dekeloil suit comme de près ce qui se passe à Capro CI, filiale de Pearlside Holdings (enregistré à Chypre), et sur son activité cajou à Tiebissou (Centre). Depuis le mois de juin, Dekeloil envisage acheter 58,5% de Pearlside, afin de prendre le contrôle de Capro. Capro CI est développe un projet d'envergure de transformation de noix avec pour objectif 30 000 tonnes par an d'ici 5 ans. Et Dekeloil dans un communiqué remontant à fin juin, soulignait que cela complèterait bien ses projets existants en Côte d'Ivoire, tous deux dans l'huile de palme dont celui de Ayenouan (38 736 t d'huile de palme brute en 2017), l'autre à Guitry, en cours de développement.

 

Marché favorable Pour Dekeloil tout en se basant sur une conjoncture favorable au prix de la noix de cajou (500 francs CFA bord champs), il faut accentuer les relations avec des coopératives locales, pouvant fournir des noix brutes. Côté marché mondial, les perspectives sont très bonnes. Toujours selon Dekeloil : 830 000 tonnes de noix ont été consommées mondialement en 2017, notamment des produits finis pour les marchés alimentaires et de santé. Les prévisions de croissance moyenne annuelle de la consommation sont de 8%, car la noix de cajou est perçue comme une source de protéine. Au goût très prisé par les consommateurs, se greffe ainsi une image santé et bien-être. Ces 8% doivent être comparés à la hausse annuelle moyenne de 6% de l'offre en noix de cajou depuis 1990. Le marché mondial est donc demandeur. A cela s'ajoute que la Côte d 'Ivoire deuxième producteur mondial et n°1 à l'exportation de noix brutes n’enregistre que 7% des 720 000 tonnes produit transformés. D'où le soin que Dekeloil a pris, le 20 novembre, d'annoncer que Capro CI allait de l'avant et avait sélectionné les deux entreprises qui vont faire les travaux de gros œuvre. Il s’agit de l’ivoirien -Koné Daouda Soukpafolo Nouvelle (EKDS) et la Société nationale d'ingénierie en structures et assemblages métalliques (SIISAM). Des travaux sur 6 à 8 mois d’un coût global d’environ 1, 5 milliard de francs CFA payables par Capro, et qui débuteraient début 2019.

Ouakaltio OUATTARA

 

 

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