Lors de la 9ème édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat (JNCC), ce 28 septembre 2024 à Abidjan, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a dressé un bilan détaillé des acquis et défis liés à la filière cacao.
Ce secteur stratégique pour l'économie ivoirienne connaît des avancées significatives, notamment en matière de revenus pour les producteurs. Le ministre Adjoumani a rappelé l’engagement du Chef de l’État, en collaboration avec le Ghana, à travers l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire–Ghana, pour renforcer leur influence sur le marché mondial du cacao et garantir un revenu décent aux planteurs.
L’accent a également été mis sur la protection de l’environnement, un grand enjeu pour la durabilité de la production cacaoyère. Il a aussi souligné la nécessité de restaurer 3 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 afin de concilier production agricole et préservation du capital forestier. « Nous devons produire sans nuire à nos forêts », a-t-il insisté, réaffirmant la volonté du gouvernement de préserver l’écosystème tout en poursuivant les activités agricoles.
En outre, la transformation locale du cacao figure parmi les priorités. L’ambition est de transformer la Côte d’Ivoire en un pays industrialisé d'ici 2030, en augmentant la transformation sur place des matières premières agricoles, notamment le cacao. Le ministre a également évoqué les défis à venir, tels que l’autonomisation des femmes dans la production cacaoyère et l’émergence d’une nouvelle génération de producteurs modernes.
La filière cacao ivoirienne se trouve à un tournant, où développement durable, modernisation et industrialisation s’imposent comme des objectifs majeurs pour les années à venir.
S.S.Y