Fondateur de la Société de production animale (SIPRA), le désormais président du patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, présenté au président de la République ce mardi 13 décembre, veut marcher sur les pas de son prédécesseur. Mais en allant plus loin.
Vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) depuis 2014, Jean-Marie Ackah est depuis novembre 2016 à la tête de cette structure. À 61 ans, celui qui cumule le poste de président du conseil d’administration de la BICICI, filiale ivoirienne de la BNP Paribas, avec celui de la présidence de l’Union des grandes entreprises de Côte d’Ivoire, court après d’autres challenges.
La continuité
À la tête de la CGECI, Jean-Marie Ackah a dit s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur, Jean Kacou Diagou. « Nous avons un partenariat stratégique fort qui existe entre l’État et le patronat (…). Nous travaillons depuis des années dans un esprit de partenariat. C’est dans cette même logique que nous allons poursuivre notre relation », a-t-il déclaré à la sortie de l’audience chez le président Alassane Ouattara le 13 décembre. Présenté par son prédécesseur comme quelqu’un qui « connait les rouages et les ambitions du secteur privé», Jean-Marie Ackah compte bien imprimer sa propre marque à la CGECI. Diplômé de l’Institut de recherche et d’action commerciale (IDRAC) de Paris et de l’Institut français de gestion, il a contribué à la visibilité du secteur privé ivoirien. Si l’homme est présenté par ses proches comme un capitaine d’industrie, c’est bien parce qu’en plus d’être président du conseil d’administration du groupe Sipra (aviculture), il est aussi le PDG des Moulins de Côte d’Ivoire, une entreprise qui totalise 70 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires en 2015. Aujourd’hui à la tête de la CGECI, qui fédère 1 500 entreprises, cumulant 14 000 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires, plus de 200 000 emplois au total, et participant à hauteur de 80 % aux recettes de l’État, il compte bien maintenir le leadership de cette institution face à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), dont le renouvellement des dirigeants est aussi intervenu cette année.
Ouakaltio Ouattara