En 15 ans, le secteur de la monétique a connu un développement rapide et enregistré l’arrivée de nouveaux acteurs, bancaires et non bancaires, notamment dans le transfert rapide d’argent, le mobile money ou encore le commerce électronique, avec la vulgarisation d’Internet. Cette politique a eu une incidence sur le taux d’utilisation des services financiers dans la zone de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui est passé de 26% en 2010 à 65% en 2016, selon le Gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné, qui se confiait à JDA en marge de la célébration des 15 ans du Groupement interbancaire monétaire (GIM) de l’UEMOA.
Selon une étude de la Société financière internationale (SFI / IFC), qui place la Côte d’Ivoire parmi les marchés de mobile money qui connaissent le développement le plus rapide, un peu plus de 3 millions d’utilisateurs de services financiers via cellulaire ont effectué quotidiennement plus de 11 milliards de francs CFA de transactions en 2016. Des chiffres qui positionnent la Côte d’Ivoire au rang de leader dans l’adoption des services financiers mobiles dans l'Union Monétaire Ouest-Africaine. « La Côte d'Ivoire est considérée comme un sprinter, étant parmi les marchés de mobile money qui connaissent le développement le plus rapide dans le monde. A la différence de l'Afrique de l'Est, l’utilisation la plus courante n’y est pas la transaction de personne à personne, les Ivoiriens semblant utiliser les portefeuilles électroniques plutôt comme un outil de stockage sécurisé », estime Susie Lonie, experte en services financiers mobiles.
Ouattara OUAKALTIO