Sibiri Djomopnin Koné: Le géant naissant du biodégradable

Passionné, Sibiri Djomopnin Koné se donne les moyens pour voler haut.

Quand le gouvernement décide, en 2013, d’interdire les sachets plastiques au profit des emballages biodégradables, Sibiri Koné y voit rapidement une opportunité. Sans hésiter, il se lance et parvient à se rendre incontournable dans le secteur.

Le goût de l’entreprenariat, Sibiri Djomopnin Koné l’a dans le sang depuis le bas âge. Étudiant en Inde, d’où il revient en 2013 avec un Master en Sciences de l’informatique, il est impressionné par la propreté autour de lui. C’est que 5 années auparavant, ce pays avait interdit la production et l’exportation de sachets plastiques sur son territoire. « Je me suis immédiatement dit qu’il fallait que j’apporte une telle solution au niveau de la ville d’Abidjan, dont les rues sont un véritable dépotoir », se souvient-il. Débuts timides Son retour à Abidjan, il ne le fait pas les mains vides. Muni de quelques petites machines pour lancer son activité, il crée l’entreprise qui porte ses initiales, « SIKO Groupe », et produit en moyenne 100 emballages biodégradables par jour. Le cadre est propice, car la Côte d’Ivoire vient à son tour d’interdire les sachets plastiques. Sibiri se tourne alors vers les boulangeries et pâtisseries, qui connaissent un boom à Abidjan, avant d’ajouter à cette liste de clients des pharmacies, des boutiques de mode et des grands commerces. Les deux employés qu’il a embauchés se retrouvent très vite débordés et l’entreprise doit grandir en taille. L’effectif monte à 15 employés. À 29 ans aujourd’hui, Sibiri Koné garde l’espoir de passer à une autre étape dans les cinq années à venir. « Nous envisageons de développer beaucoup plus les cartons et nous relèverons le défi de proposer des emballages biodégradables pour les aliments liquides », affirme-t-il, tout en assurant que dans ce domaine il y a de la place pour l’innovation. Mais pour débarrasser les rues d’Abidjan des sachets plastiques, il devra encore patienter, car les entreprises qui les fabriquent refusent d’être sacrifiées sur l’autel du bio, et les vieilles pratiques semblent encore avoir cours. En attendant, Sibiri vole déjà vers la sous-région. Après le Mali et le Burkina Faso, il compte bien étendre son activité à d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest, et espère devenir « un géant africain du biodégradable. » Les prospections déjà en cours dans ces différents pays depuis le début de l’année 2017 lui donnant de bons signaux, il entend poursuivre son rêve et le réaliser.

Ouakaltio OUATTARA  

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