Lancé en 2018 à Sikasso (Mali), par les Premiers ministres Soumeylou Boubeye Maïga (Mali), Paul Kaba Thiéba (Burkina Faso) et feu Amadou Gon Coulibaly (Côte d’Ivoire), le projet de création d’une Zone économique spéciale (ZES) Sikasso – Korhogo - Bobo- Dioulasso (SKBO), qui visait à exploiter les potentialités agricoles et minières des zones transfrontalières, n’a toujours pas vu le jour. Cette zone économique spéciale s’inscrit dans le cadre du développement de l’intégration sous-régionale, matérialisée par la mise en œuvre de projets de développement socio-économique communs (infrastructures, unités industrielles…). Dans les prévisions, les entreprises implantées dans la zone auront des avantages fiscaux et juridiques, sans oublier les avantages socio-économiques, avec notamment la création d’emplois. Cependant, avec le manque de dispositif institutionnel et l’identification tardive des initiatives communes à mettre en œuvre, l’avènement de ce projet, espoir des opérateurs économiques, semble être un leurre. « Cette zone économique spéciale est importante pour l’intégration sous-régionale et partant pour le développement des trois États, car la zone offre des avantages économiques et sociaux indéniables et d’importantes opportunités », indiquait l’ex Premier ministre ivoirien, feu Amadou Gon Coulibaly, qui a œuvré pour l’aboutissement de ce chantier. Premiers partenaires commerciaux de la Côte d’Ivoire, avec respectivement, 352,1 et 326,2 milliards de francs CFA de produits importés, le Burkina Faso et le Mali réfléchissent à la mise en œuvre d’une feuille de route pratique et entendent faire tout leur possible pour réactiver ce projet important.
Anthony NIAMKE