La Côte d’Ivoire a ouvert officiellement la campagne de commercialisation du cajou le samedi 4 février avec un prix bord champ en hausse de FCFA 10 par rapport à 2022 à 315 francs CFA le kilo.
Premier producteur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire a réalisé une production de 1,028 million de tonnes en 2022, en hausse de 6% par rapport à 2021, et des exportations de noix brutes de 719 900 tonnes, en baisse de plus de 10%, selon le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kouassi Adjoumani.
L’ouverture de la campagne 2023 de commercialisation de la noix de cajou, fixée au 4 février 2023, avec un prix plancher obligatoire bord champ fixé à 305 francs CFA le kilo, s’accompagne d’autres détails. Le prix plancher obligatoire magasin intérieur est de 340 francs CFA le kilo, le prix plancher obligatoire magasin usine de 369 francs et le prix plancher obligatoire magasin portuaire de 399 francs CFA. Une production de 1,050 millions de tonnes de noix brutes de cajou est projetée en 2023, pour un niveau d’approvisionnement de 300 000 tonnes attendu pour les transformateurs, soit une progression d’environ 34% par rapport à la réalisation de la campagne 2022. Le volume de noix brutes transformées localement a poursuivi son ascension avec 224 036 tonnes réalisées par 27 unités, soit 21,8% de la production totale commercialisée. La Côte d’Ivoire s’est ainsi hissée au 3ème rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs. Pour 2023, la Côte d’ivoire anticipe une production à 1,050 Mt, dont 300 0000 tonnes destinées à la transformation locale en amandes. En 2022, quelques 224 000 tonnes avaient été transformées par 27 unités. Pierre Ricau, Senior market research analyst chez Nitidae et spécialiste de la noix de cajou, indique que la commercialisation de cette noix en Afrique de l’Ouest pour l’année 2023 pourrait être favorable, avec une montée en puissance de la transformation en Afrique tirée par la Côte d’Ivoire et le Nigéria. Elle devrait être sauvée par une forte demande des Indiens. Toujours selon ce dernier, pour ce qui est de la transformation, en tirant leur épingle du jeu, une tendance observable depuis 3 ans, la Côte d’Ivoire et le Nigeria montrent l’efficacité de leur politique pro-industrialisation. Le Nigeria est également avantagé par la dépréciation du naira, qui le rend compétitif. Pour la Côte d’Ivoire, c’est la politique de soutien à la transformation. Les autres pays de la sous-région stagnent plutôt au niveau de la mise en valeur locale.
Yvan AFDAL