Les idées d’entreprise se cachent parfois là où on s’y attend le moins, Aramatou Coulibaly ne dira pas le contraire, elle qui s’est inspirée des activités que menaient sa mère pour lancer son unité industrielle de transformation de céréales.
Depuis 2005, Aramatou Coulibaly est embarquée dans une aventure entrepreneuriale qu’elle arrive à maintenir à flot malgré les nombreuses difficultés qui se dressent au quotidien sur son chemin. Son créneau, ce sont les céréales (riz, mais, mil) et quelques épices qu’elle façonne à sa manière pour en faire des produits prêts à consommer.
Une affaire "filiale" Diplômée en anglais et en commerce international, Aramatou, la quarantaine révolue, a d’abord travaillé au sein d’une entreprise de téléphonie mobile durant 4 ans. Lasse de devoir se contenter d’un Contrat à durée déterminée (CDD), elle décide de se lancer dans la modernisation du métier qu’exerçait sa mère de façon artisanale. Ainsi naquit « Rama Céréal » au Plateau Dokui, une entreprise de transformation et de commercialisation de produits dérivés des céréales et des épices cultivées en Côte d’Ivoire. « Tout le monde n’a pas forcément le temps et la technique pour faire de la bouillie de mil, qui demande beaucoup de temps. Nous avons voulu éviter à nos clients toutes les étapes fastidieuses qui entrent dans le processus de préparation de cette bouillie, très prisée en Côte d’Ivoire », explique-t-elle. Un plan marketing qui semble marcher à merveille. En 13 ans d’activité, la capacité de production de cette petite unité industrielle, qui employait 3 personnes au départ et qui se retrouve avec 30, voire 40, employés aujourd’hui, est passée de 15 kg/ jour à 600 kg/ jour. Les produits sont distribués dans 80% des grandes surfaces du pays et se retrouvent indirectement sur des marchés ailleurs en Afrique et en Europe. Une réussite au-delà des attentes et dont l’impact premier se ressent dans le mal à satisfaire une clientèle plus grande à cause de la vétusté du matériel et de son inadéquation aux besoins actuels de la société.
Malick SANGARÉ