L’agro-industrielle Nestlé et l'industrie du cacao et du chocolat se sont mis ensemble afin de remédier aux problèmes liés à la déforestation et au changement climatique.
Plus de 70 % de la production mondiale du cacao provient de la Côte d'Ivoire et du Ghana, et la déforestation y a fait des ravages. Il ne reste que 17 % de forêt primaire en Côte d'Ivoire, alors qu’il ne reste que des fragments de la magnifique forêt guinéenne. En même temps les êtres humains abattent les arbres pour les besoins de leurs cultures vivrières et commerciales.
Pour remédier à cela, 33 grandes sociétés productrices de cacao et de chocolat (membres de la Fondation Mondiale du Cacao) se sont réunies avec les gouvernements de la Côte d'Ivoire et du Ghana en collaboration avec Nestlé pour signer l'Initiative cacao et forêts (ICF). Ce cadre de collaboration a pour objectif de mettre fin à la déforestation et à restauré les zones forestières. Pour ce qui est de la restauration des zones forestières, l’équipe a décidé de travailler à freiner l’expansion des plantations de cacao dans les forêts et protéger celles-ci de tous les empiètements agricoles. Aussi, rajoute-t-ils, étant donné que le cacao est principalement une culture de dimension familiale en Afrique de l'Ouest, ils ont décidé de tenir compte des moyens de subsistance des agriculteurs en cultivant plus de cacao sur moins de terres. L’agro-industrielle Nestlé quant à lui, compte particulièrement concentrer ses actions sur sa chaîne d'approvisionnement dans le cadre de son plan cacao Nestlé, à travers laquelle il a forgé des relations avec les petits exploitants pour garantir un approvisionnement responsable en cacao, suivant trois piliers dont une meilleure culture, une meilleure vie et un meilleur cacao. Des contours des champs pour tous les agriculteurs sont aussi en train d’être cartographier. Environ 85 000 hectares à travers la Côte d'Ivoire et le Ghana pour une estimation de 102,000 km de superficie. La distribution de plus de 2,6 millions de plants d'arbres forestiers aux agriculteurs, une collaboration avec une ONG et la mise à la disposition des agriculteurs de 5 000 fourneaux à bois améliorés.
Marie-Brigitte KOMONDI