Le développement du e-Commerce en Côte d’Ivoire a aidé au boom de la restauration rapide. Ce ne sont pas les enseignes comme KFC ou Burger King qui diront le contraire. Un entrepreneur ivoirien, Franck-Armel Touré, a décidé de saisir la balle au bond et de se positionner, avec Mister Pili Pili, comme un sérieux challenger.
À 41 ans, Franck-Armel Touré, entrepreneur passionné de digital, a réussi à se tailler une véritable notoriété avec ses pièces de poulets épicées et panées, grâce à ses compétences en marketing, en infographie et bien sûr en gastronomie. Pourtant rien ne le prédestinait à embrasser cette carrière. Après l’obtention de ses diplômes en Côte d’Ivoire, l’essentiel de son parcours professionnel se fera en France.
Une étoile Dans l’Hexagone, Franck-Armel Touré va occuper plusieurs postes. « Je refusais les CDI. Je m’ennuyais vite. Alors les engagements à long terme ce n’était pas pour moi » De retour à Abidjan, il se retrouve fauché, après une expérience entrepreneuriale désastreuse. N’ayant plus de quoi se payer un billet d’avion pour repartir, il se retrouve endetté. Et puis un jour, le déclic, au détour d’une conversation avec des amis. « Je leur ai dit que j’étais prêt à vendre de l’alloco, ne serait-ce que pour dire que j’a gagné au moins eu 5 francs CFA dans un business en Côte d’Ivoire. Ils m’ont dit que je n’en étais pas capable », raconte-t-il. Franck-Armel Touré va démarrer son affaire avec 54 000 francs CFA en poche. Au début, certains membres de sa famille ne savaient pas qu’il vendait du poulet. « J’ai eu du mal à l’avouer, mais pour ne pas avoir à me justifier. Mais j’ai toujours eu le soutien des plus proches ». Pour Mister Pili Pili, Franck-Armel Touré s’est fortement inspiré des fastfoods occidentaux, pour la plupart du temps à thème. Il propose des menus aux ingrédients 100% locaux et aux saveurs 100% ivoiriennes. Avec son très bon chiffre d’affaires, il envisage de franchiser des restaurants, de contrôler toute la chaîne de valeur et de lancer deux autres projets dans l’agroalimentaire.
Anthony NIAMKE