La Côte d’Ivoire vers le régime des obligations vertes

Dans le cadre de la première conférence sur le développement des marchés financiers, J-CAP, organisée par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF), en partenariat avec le groupe de la Banque mondiale à Abidjan, les obligations vertes ont été mises en avant.

Titre de créance émis sur le marché par un État, une institution publique ou une entreprise afin de financer des projets liés spécifiquement à l’environnement, l’obligation verte a été lancée par la Banque mondiale en 2008. Depuis cette première émission, la World Bank annonce avoir émis au total pour 9 milliards de dollars de « Green bonds ».

En préparation De 4,2 milliards de dollars en 2014 à 167,6  milliards de dollars en 2018. C’est le bond de l’encours du marché des obligations vertes  dans le monde. Les chiffres sont du Directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de l’Économie et des finances, Vassogbo Bamba. Selon ce dernier, en 2018, environ 1 543 émissions d’obligations vertes ont été effectuées dans le monde pour un montant total de 167,6 milliards de dollars US, soit une hausse de  3,4 % sur 12 mois. La Pologne, premier pays à ouvrir la voie avec des obligations vertes de 750 millions d’euros en décembre 2016, a inspiré la Côte d’Ivoire, qui n’entend pas rester à la marge. Raison de la session de formation pour  préparer son entrée dans les « Green bonds » courant 2020, afin de mobiliser davantage de ressources financières. Un projet soutenu par le Girecteur général d’Ecobank Côte d’Ivoire, Paul Harry Aithnard, qui a proposé les obligations vertes comme solution pour les entreprises et les marchés financiers lors de la première conférence internationale sur le développement des marchés financiers, J-CAP. Pour lui, les entreprises et les marchés financiers doivent prendre conscience de l’importance du climat et utiliser les obligations vertes, qui sont une priorité pour le futur. La  question du climat est un sujet majeur, sur lequel les investisseurs et les entreprises doivent passer du temps. Mais, en attendant, une réflexion sur la réglementation avec l’État, pour mettre en place des clauses de fiscalisation spécifiques, au niveau des émetteurs et des investisseurs, afin de permettre aux entreprises de s’engager plus sur les obligations d’entreprises, est impérative. La faiblesse du capital et le peu d’opportunités pour investir dans les actions se présente comme des freins et il faudra régler la taille du capital dans tous les financements sur ce marché.

Yvan  AFDAL

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