Elle est la fondatrice de l’entreprise PKL (Protein KissèeLa), spécialisée dans les produits agroalimentaires destinés aux enfants. Les marques Farinor et Nutribon de Marie Diongoye Konaté rivalisent désormais avec celles des grandes multinationales.
Rien ne prédisposait Marie Diongoye Konaté, architecte de formation, à jouer les premiers rôles dans l’industrie céréalière. Sa détermination lui vaudra de s’imposer à la deuxième place du marché ivoirien des laits en poudre. Son entreprise, Protein kissèèLa (PKL), basée dans la zone de Vridi, réalise aujourd’hui un chiffre d’affaire de près de 1,3 milliard de francs CFA.
Des débuts modestes
Tout commence lorsque cette ressortissante malienne, en poste au Brésil, prend conscience de toutes les richesses dont regorge l’Afrique. Affectée en Côte d’Ivoire au début des années 90 à la Direction et contrôle des grands travaux (DCGTX) pour le projet soja à Touba et Odienné, « je me suis dit qu’il faut qu’on transforme, valorise, et crée des emplois», révèle-t-elle. Marie décide alors de se lancer dans la production de farines infantiles. Malgré les obstacles au niveau du financement, elle ne désespère pas. Avec 400 000 francs CFA, elle s’achète d’abord une broyeuse, et obtiendra le soutien de la Caisse française de développement, qui lui octroiera un prêt de 40 millions de francs CFA.
Acteur incontournable
PKL quitte alors son berceau d’Adjamé pour la zone industrielle de Vridi, en 1997, et décroche son premier gros marché : une commande de 980 tonnes provenant de l’Union Européenne. La peur au ventre, la chef d’entreprise redoutait les résultats des tests de certification effectués à Bruxelles, mais tout se passera bien. PKL emploie aujourd’hui près de 74 employés permanents et 200 emplois temporaires, et distribue ses produits au Cameroun, au Sénégal et au Togo. Ce sont plus de 15 000 tonnes de produits de base qui ont été achetés entre 2005 et 2009 pour plus de 2,5 milliards de francs CFA, faisant vivre des milliers de paysans ivoiriens. Et Marie Diongoye Konaté envisage désormais de conquérir l’Asie, et de faire partie des dix meilleures entreprises agroalimentaires d’Afrique de l’ouest d’ici 2020.
Anthony NIAMKÉ
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PKL quitte alors son berceau d’Adjamé pour la zone industrielle de Vridi, en 1997, et décroche son premier gros marché : une commande de 980 tonnes provenant de l’Union Européenne. La peur au ventre, la chef d’entreprise redoutait les résultats des tests de certification effectués à Bruxelles, mais tout se passera bien. PKL emploie aujourd’hui près de 74 employés permanents et 200 emplois temporaires, et distribue ses produits au